Amour à lire Services Presses

Services Presses : Romance Contemporaine, part. 2

Sur cet article, tu découvriras mes découvertes livresques “Romance Contemporaine” grâce aux Services Presses, lues en 2021.
Pour voir la partie 1, c’est ici :

Je te laisse faire un tour dans la catégorie “Amour à lire” dans le menu, rubrique “Services Presses” pour découvrir les autres types de romance que j’ai eu l’occasion de lire (Romance Historique, Dystopique, Fantasy…). 🙂

RAPPEL : les avis que tu liras n’engagent que mon cœur, mon âme, mon ressenti et mes émotions. Tu n’es pas obligé.e d’être d’accord et je t’invite avec plaisir à partager les tiens en commentaires 🙂 !

Les livres sont présentés par ordre chronologique de lecture.

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Ne jamais dire jamais
Sara Flores

Résumé : Moi, c’est Carla, célibataire et bourrée de principes. Flirter avec un collègue ? Impossible. La simple idée que l’un d’entre eux puisse pénétrer mes fantasmes pourrait me faire envisager la démission.
Bon, je me suis laissée séduire par un charmant collègue trop sexy, ça aurait été un crime de résister. C’était le jour de mon départ de la Boîte n°6, donc ça ne compte pas, ou à peine.
Bon, j’avoue que lors d’un week-end entre copines à Athènes, un dieu grec m’a fait grimper jusqu’au Mont Olympe pour partager des instants de volupté sans lendemain.
Petit imprévu, c’est l’un des directeurs de la Boîte n°7.
Si on ajoute à ça, les messages mystérieux reçus par ma pote Claire qui va bientôt se faire passer la bague au doigt et Adèle qui doit se farcir des négociations sans fin avec un acheteur impitoyable ultra beau gosse – qui pourrait sauver sa société familiale…
À croire que le destin nous joue des tours.
Trois femmes, trois amies, qui vont vivre des bouleversements. Suivez leurs aventures et n’hésitez pas à jouer les titres musicaux du livre pendant votre lecture.

~ AVIS ~

Eh bien tu sais quoi ? J’ai tout simplement ADORE ma lecture ! Oui, il y a quelques maladresses, du cliché et il faut vraiment aimé le genre pour y plonger, mais si tu aimes tout ça, alors ce roman est pour toi.

Le point le plus sympathique, c’est que “Ne jamais dire jamais” est porté par trois héroïnes différentes. Cette multiplication insuffle un rythme pétillant et vif ainsi qu’une curiosité qui m’a poussée à avaler les pages. Nous avons Carla, Claire et Adèle, unies par une amitié sincère, composant chacune leur vie avec leur caractère, leurs forces, leurs faiblesses et qui doivent dorénavant faire face à un nouveau composant dans leur vie : l’amour. Ou le mystère de nouveaux sentiments qui viennent s’immiscer dans leur vie, pourtant si bien menée.
Et donc, qui dit trois héroïnes, dit trois romances différentes !
L’énigme, le jeu de regards et de rapports de force, la séduction, le “fuis-moi je te suis”, les “mantras” érigés pour se protéger de l’amour, tous ces petits éléments qui donnent du pep’s à une romance ou des obstacles à surmonter sont quasiment tous présents dans le récit et qu’est-ce que j’adoré !

Et c’est, à mes yeux, le gros point fort de ce récit : le plaisir d’une romance décuplé en trois.
Trois romances aux regards différents, des histoires d’amour à composer avec la blessure et les armes de nos héroïnes, avec leur passé et leurs croyances. Moi qui adore suivre une histoire où l’amour déstabilise les héros, ici, nous sommes en plein dedans et c’est hyper prenant !
Surtout que l’auteure a pris un malin plaisir à terminer ses chapitres sur des cliffhangers et de débuter le chapitre suivant avec le point de vue d’une autre héroïne. AArgh, quelle cruauté, haha ^^ ! Mais c’était un joli coup monté, puisque le suspens était présent, et ma curiosité, piquée au vif. Il fallait poursuivre pour connaître le fin mot de l’histoire.

J’ai cependant quelques petits “hics” à partager sur ce roman (tu commences à me connaître, cette partie est très subjective).
Sur le fond, comme survolé en haut de cet avis, nous flirtons parfois avec le cliché “pas discret”. Les scènes de sexe légèrement à outrance (certaines n’étaient pas utiles et auraient pu être ellipsées, à mon goût), et surtout, la scène de la dispute. En effet, dans l’un des couples, j’ai eu la sensation qu’il fallait une dispute, alors on trouve “une excuse” pour que l’héroïne se mette en rogne et prenne la fuite alors que je n’ai pas senti que ça en valait la peine d’en arriver là. La raison était légitime, mais pas assez… virulente, mis en scène un peu rapidement et pas assez “passionnelle”.
Certains traits de caractère des héros étaient un poil caricaturaux, également.
Sur la forme, bien que j’ai trouvé la plume naturelle et addictive, le roman est encore parsemé de petites coquilles. Des verbes de parole conjugués au passé alors que nous sommes au présent, des participes passés au féminin non accordés, notamment.
Et les prénoms Carla et Claire sont beaucoup trop proches. Mes yeux ont “louché” plusieurs fois haha et je les confondais assez souvent.
Je me dois de les souligner, mais ça ne m’a pas empêchée de dévorer les pages pour connaître la fin !

Un grand merci à Sara Flores pour sa confiance 🙂

Conclusion : J’aime…. Passionnément
♥ ♥ ♥

Avis publié en Février

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Oneiro
Huan
éditions Humbird & Curlew

Résumé : Hestia, jeune étudiante dans une Université de New-York, a perdu ses parents alors qu’elle avait dix ans. Elle connaîtra une vie difficile, passant d’une famille d’accueil à l’autre jusqu’à son émancipation. Les problèmes d’argent l’amenèreront à travailler dans un bar mal fréquenté mais elle s’accrochera à la vie, le cœur plein de rage, quand une rencontre improbable avec un professeur de littérature étrangère viendra bouleverser sa vie…

~ AVIS ~

Oneiro” est une bouleversante et très belle histoire d’amour. Ce n’est pas une romance feel-good avec des papillons, du rose et des fleurs. Ce livre est plutôt une quête sur soi et une réflexion pure et profonde sur l’Amour. (Petit warning : à mon humble avis, ne te lance pas dans la lecture si tu as le moral dans les chaussettes).

Le récit débute avec les héros, abattus et fragilisés par la vie, accompagné d’une atmosphère emplie de mélancolie. D’ailleurs, la première scène se déroule dans un bar sombre et lugubre où nos deux âmes esseulées se rencontrent et s’émeuvent. Une petite touche finement mise en place par l’auteure qui a réussi à “faire couler” le ressenti des héros sur l’ambiance du récit.
Mais la romance m’a émue.
L’auteure a mis tout son cœur pour redonner des couleurs à nos deux héros grâce à l’Amour. Et ces couleurs éclairciront au passage l’atmosphère du récit. Cette lourde tristesse finit par disparaître, mais ne transforme pas pour autant le fond de l’histoire d’amour en un champs de “Barbe à papa mièvre”. D’autres obstacles viendront s’élever sur leur chemin, les retranchant dans leurs propres blessures et mettant ainsi en route cette quête vitale de l’Amour qu’ils méritent tant.
A travers une plume délicate, agrémentée de références littéraires et de réflexions philosophiques sur l’Amour, la balade vaut le détour.
Le côté romantique est exultant, tant il est présent avec sagesse et beaucoup de finesse.
A la fin, on a envie de déplacer des montagnes et d’y croire pour eux et avec eux.
Malgré des héros perdus dans leur propres château fort, j’ai aimé les voir s’apprivoiser, se compléter, s’ouvrir, se repousser et s’attirer. L’auteure a créé des personnages bien construits et réfléchis qui donnent toute l’ampleur au récit.

Le petit point noir qui m’a un peu titillée, c’est la bande d’amis de Hestia, l’héroïne. J’ai trouvé leurs discussions trop “perchées”. Je sais bien qu’ils ont tous des cours de littérature, mais pas un de ses amis ne parle comme un jeune adulte lambda. Leurs dialogues, teintés parfois de condescendance, sortent tout droit d’un livre de philosophie et je ne me suis pas accrochée à eux, même s’ils ont joué leur rôle en tant que “soutien de l’héroïne”.

Pour résumer, j’ai aimé ma lecture. La plume de Huan est un petit bijou de finesse et ses réflexions sur l’Amour m’ont beaucoup touchée. Le rythme est bon, et malgré les cent pages (119, sur ma liseuse) l’auteure prend le temps de poser ses cartes et de jouer son tour de magie sans se précipiter. Ce n’est pas un coup de cœur, mais je salue le travail de l’auteure pour ce bouleversant roman.

Conclusion : J’aime… Beaucoup
♥ ♥

Avis publié en Mars

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Un jour tu déploieras tes ailes
Alice Nevoso

Résumé : La vie de Fanny est bien remplie, entre son travail dans le marketing, ses peintures, et sa relation avec Victor, un séduisant dentiste un poil égoïste.
Son rêve secret est de percer dans le monde de l’Art, et de perdre quelques kilos pour avoir la silhouette de Monica Bellucci.
Mais le jour où Fanny est licenciée, sa vie entière s’écroule, et elle doit trouver des ressources insoupçonnées pour faire face. D’autant plus que sa mère, une originale passionnée d’astrologie, débarque chez elle, avec ses encombrants projets…
Ce roman parle d’épanouissement personnel, d’épilation à la cire, d’amour mais aussi de kilos en trop et de relation mère-fille.

~ AVIS ~

Un jour tu déploieras tes ailes” est une adorable romance feel-good ! Malgré plusieurs maladresses, j’ai adoré l’histoire, son héroïne “madame tout le monde” et ses déboires, sa vie, son environnement … de “madame tout le monde”.
Fanny, notre héroïne, a le genre de destin qu’on adore suivre et dont on se réjouit du dénouement.

Alors, je l’avoue, j’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire. Le début est un peu long à démarrer. Disons que Fanny a une vie qui semblait être rangée malgré ses (gros ?) défauts. Maman solo, elle a une ado rebelle, mais qui n’est pas rebelle à l’adolescence ? Un job pour lequel elle se donne corps et âme, mais après tout, il faut payer les factures et le marketing, c’est un domaine que notre héroïne gère. Une maman qui a fait un AVC dont elle tente de gérer les états d’âmes. Et puis un “petit-ami” qui se laisse désirer mais Fanny est de toute façon pas intéressée pour aller plus loin.
Et cette situation initiale se meut trop longtemps sans artifices, sans accidents, sans qu’aucun obstacle ne viennent enrayer la matrice. J’ai fini par me demander quel était le but de ce roman. Et un beau jour, l’équilibre se fissure et là, ça commence à bouger un peu. Mais il faut attendre quasiment les 50% du roman pour que le rythme prenne son élan.
Et cette seconde moitié, je l’ai dévorée !
Déjà parce que de nouveaux éléments viennent s’ajouter à la machine, enfin, plutôt UN élément qui paraît tout a fait normal, juste un nouveau chemin qu’il faut que notre héroïne emprunte pour avancer. Mais ce chemin possède un bonus que Fanny ne va pas tarder à découvrir…

Et ce nouveau chemin mène évidemment à une romance. Et quelle belle et très douce romance !
Alice Nevoso place son jeu de domino avec dextérité et une patience hors pair. Fanny et ce fameux “nouvel élément”, je les ai shippés dès le début, d’où l’accélération dans ma lecture (héhé). J’ai trouvé cette romance judicieusement amenée. Tout s’est joué en finesse, avec intelligence et sans “heurt d’impatience”. D’abord les héros sont des opposés mais doivent coopérer. Ils discutent, apprennent à se découvrir. Et puis un geste, un regard et… Tout change. Mais tout change avec adresse et fluidité.
Les astres s’alignent et enfin le happy ending.
Franchement, j’ai passé un très bon moment à lire cette seconde moitié ! A mes yeux, elle a très bien rattrapé ce début un peu mou.

Cependant j’ai tiqué sur quelques points tout au long de ma lecture. (ATTENTION risque de spoils).
Plusieurs fois, il m’a manqué des transitions entre les différents mouvements dans la vie de notre héroïne. Comme ce voyage à Milan, par exemple. La ligne d’avant, elle rentre du travail et la ligne d’après, elle est dans un avion pour Milan. Comment ? Pourquoi ? C’est légèrement expliqué par la suite, (ce n’est pas dénué de sens non plus) mais j’aurais voulu lire préparation (la voir remplir sa valise, demander à sa fille ado si ça ira sans elle pendant une semaine…) car la manière dont certaines actions sont amenées est trop abrupte pour le lecteur.
De plus, il y a trop de “coïncidences heureuses”. En peu de temps dans son nouveau travail, Fanny fait face a une femme enceinte en pleine contraction et une dame en train de faire un A.V.C. Notre héroïne, qui a vécu un accouchement et qui reconnait les signe d’un A.V.C., les aide/sauve toutes les deux. Et comme par hasard, ces deux clients ont des liens avec le journalisme et un super reportage/article sur le restaurant est publié/diffusé par la suite en guise de remerciements…
Qu’un de ces deux événements ait lieu, pourquoi pas. Mais les deux qui se déroulent de manière identique (avec Fanny qui les sauve et les journalistes après), même si quelques semaines séparent ces deux événements, ça ne faisait pas très réaliste.
Le dernier point concerne l’entourage de Fanny. Beaucoup de personnages pivotent autour de notre héroïne : Sa fille, sa mère, ses collègues de travail, sa meilleure amie, son correspondant italien… Et BING ! Au fur et à mesure que deux de ses composants se rencontrent, ils finissent ensemble.
C’est un peu la même remarque que la précédente. L’élément en soi est viable, mais à trop arriver dans le même récit, ça manquait de suspens, et encore une fois, faisait “too much“. Ca arrive que deux personnes se rencontre via “une connaissance”, mais là, toutes les connaissances de Fanny finissent en couple entre eux. Ca manquait de charme et de naturel pour moi.

Mise à part ces quelques points et un début un peu long à démarrer que la suite à rattraper à coup de jonglerie et romance maîtrisées, j’ai passé un bon moment de lecture. C’est le genre de romance qu’on lit tranquillement, sans prise de tête et qui fait du bien.

Un grand merci à Alice Nevoso pour sa confiance ! 🙂

Conclusion : J’aime… Beaucoup
♥ ♥

Avis publié en Mars

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Emmène-moi au sommet
Angélique Leix

Résumé : Je m’appelle Aurélia. J’ai fui la montagne depuis un terrible accident dix ans plus tôt.
J’y reviens cette année pour la première fois, à contrecœur, pour y passer une semaine en famille.
En arrivant je me rends compte que quelque chose a changé. Un sentiment irrépressible me pousse à aller de l’avant. Mais pour cela je vais devoir franchir toutes les barrières que j’ai dressées autour de moi, briser ma carapace et accorder à nouveau ma confiance.
Pourrais-je enfin tourner la page et surmonter mes peurs ? Et si l’amour m’attendait au pied des pistes, serais-je capable de lui ouvrir mon cœur ?

~ AVIS ~

Il est toujours délicat de commencer un avis très mitigé… Alors je vais me lancer comme je peux.
Oui, je n’ai malheureusement pas accroché à cette romance et suis passée totalement à côté.

L’idée de base n’est pas mauvaise en soi. Une romance au cœur de la montagne, c’est chouette et le résumé m’avait donné beaucoup envie. Angélique Leix a tenu à présenter une romance concrète, qui tient debout. Je lui reconnais le travail, car au-delà de ce qui va suivre, c’est vrai. Nous avons un début, un milieu et une fin, des héros, une romance avec ses codes respectés et un décor propice à une histoire d’amour. Le roman se laisse lire. Et puis, même si on connait la fin avant même d’avoir débuté (c’est le pouvoir de la romance, haha ^^), l’auteure a réussi à accrocher mon attention et j’ai été jusqu’au bout de l’histoire. Mais je l’avoue – et c’est subjectif – avec un peu de mal.

En réalité, le gros problème que j’ai rencontré avec “Emmène-moi au sommet“, c’est que je n’y ai pas cru. Pour moi, l’histoire d’amour est restée en surface, trop habitée par plusieurs “gros” clichés du genre. Même si tous les ingrédients d’une bonne romance sont présents, je n’ai été sensible à aucun d’entre eux et ne me suis pas sentie emballée. Ils ont manqué de profondeur et surtout, de subtilité.

Tout d’abord, nous n’avons quasiment aucun élément en dehors de lieu de” théâtre” qu’est la station de ski. L’ensemble du récit tourne exclusivement autour de ce lieu, de comment on pratique ce sport avec tout le champs lexical qui lui est dû et de l’histoire d’amour d’Aurélia. Comme si les coulisses n’existaient pas. Comme si le monde en dehors était oublié.
Il manque des intrigues secondaires, et de la vie en dehors de l’histoire d’amour.
Le village aux alentours est dépeint à la va-vite, il y a à peine la description des lieux (chalets où ils vivent, le paysage montagneux…). Il en va de même pour quasiment chaque personnage secondaire comme malheureusement, principal.
Nous ignorons beaucoup de choses sur Aurélia, pourtant l’héroïne de cette histoire. J’aurais aimé être son amie pour l’aider, mais c’est comme si elle ne me montrait que ce qu’elle voulait. Son enfance est à peine dévoilée. Est-ce qu’elle a des amis, dans la vie (collègues sympas, au moins ?) ? Quelle est sa “routine de vie” en dehors de cette partie du roman ? Son métier est à peine évoqué, nous savons juste qu’il sert de raison à sa venue dans cette aventure “hivernale”.
De plus, j’ai eu beaucoup de mal à l’associer avec son âge. J’avais l’impression d’avoir une jeune adulte devant moi et pas une trentenaire ayant du vécu.
Son personnage est restée superflue, car nous avons en notre position uniquement des éléments servants à la romance.
Et il en va, hélas, de même pour le héros. Ce dernier n’est présent que pour l’histoire d’amour (son métier de moniteur de ski, son ex et ses parents qui sont là pour mettre des bâtons dans les roues dans son histoire d’amour…).
Et c’est dommage car ce qui rend une romance belle, c’est avant tout grâce à ses personnages, à leurs failles couvertes de tendresse par l’autre, à cette complémentarité qui donnent du baume au cœur et ce happy ending mérité. Et ici, à part une héroïne qui a peur de remonter sur des skis (pour une raison totalement bien expliquée, je n’ai à redire sur le sujet) et nos deux héros rongés par une malheureuse histoire d’amour passée, il n’y a rien qui m’a donné de quoi “prendre mon pied” dans cette histoire d’amour. Jamais je me suis dit “c’est sûr, ils sont faits l’un pour l’autre !“. Honnêtement, si l’un des héros avait fini avec un.e autre, le job de la romance était tout aussi bien fait. Il m’a manqué un background complet, des dialogues profonds, des remises en cause, de la surprise, du suspens et surtout de la réciprocité (j’y reviens ci-dessous).

Et par ricochet, l’histoire d’amour en elle-même ne m’a pas du tout fait rêver. Je suis même allée au bout du récit en levant très souvent les yeux au ciel.
Comme écrit dans le paragraphe précédent, rien ne m’a fait prendre conscience qu’ils étaient faits l’un pour l’autre. Ca tombait trop “sous le sens”. Je n’ai pas senti de connexion entre eux. Les scènes “à deux” manquaient de finesse et de subtilité… Un moniteur de ski avec une élève. L’un donne confiance à l’autre, mais où est la réciprocité de la relation ? Qu’est-ce qu’Aurélia apporte au héros… ? Car c’est bien de donner le change à l’un mais c’est encore mieux quand les deux s’apportent mutuellement quelque chose. Et ici, ben, je ne l’ai pas vu. Je n’ai pas compris ce que le héros a trouvé à notre héroïne, qu’est-ce qui lui a plu chez elle, pourquoi il en est tombé amoureux…
Ou alors, je suis passée à côté…
Même les “obstacles” sont trop gros. Déjà par certains personnages secondaires qui n’ont servi “qu’à ça”. Mais aussi avec cette relation “interdite” moniteur/élève qui m’a paru un brin exagéré et irréel. (Interdiction formelle de sortir avec une élève ?? Se marier pour pouvoir exercer le métier ?!! Mais ce n’est pas (encore une fois) subtils et trop gros comme obstacle ! [pour l’anecdote, j’ai même demandé à une amie qui travaille dans les formations de moniteur de ski, elle m’a confirmé que ce genre d’interdiction n’existait pas])
Ou encore une fois, je suis passée à côté.

Une autre point qui m’a déplu, c’est le “romantisme surjoué”. Pour moi, le romantisme est un point de finesse et de subtilité dans une romance. Mais ici, nous n’avons pas des héros clairement définis et une histoire d’amour manquant d’adresse. Le romantisme, au lieu d’être “la cerise sur la gâteau” est “l’ingrédient principal” et ça ne passe pas. Enfin, pour moi, il n’a pas du tout fonctionné. Le passage “pétales de roses/bougies” ne m’a pas fait pétiller de joie (au contraire, on le voyait arriver “gros comme une maison”) et dire ” tu es la meilleure chose qui me soit arrivée” au bout de 3 jours de connaissance m’a semblé vraiment exagéré ! Surtout qu’elles viennent uniquement que d’un côté…
En soi, je n’ai absolument rien contre ces deux preuves d’amour. Mais il faut qu’elles arrivent à point nommé dans une relation ! Il faut que ce soit quelque chose d’inattendu, qui change la donne ! (enfin de mon point de vue ^^)
A la place, j’aurais adoré les voir revivre une sorte de “seconde adolescence”, de les voir se jeter l’un sur l’autre peu importe l’endroit, peu importe le moment. Dans leur cas, en tout cas. Notre héroïne se serait débridée un peu, aurait vécu l’instant présent, et notre héros aurait eu un peu de pep’s dans sa vie et moins de retenu. Un peu plus travaillé, là, j’aurais trouvé de quoi me plaire !

Voilà, c’est un portrait un peu désagréable que je brosse de ce roman… Mais je pense que c’est mon côté déception qui a parlé. J’ai voulu passer un bon moment de lecture et à la place, je n’y ai vu que les défauts et j’en suis peinée pour moi et aussi pour l’auteure. Je suis désolée si certains propos paraissent véhéments.
Je pense qu’Angélique Leix avait vraiment une recette très bonne, mais que les ingrédients n’étaient pas les meilleurs et donne un résultat… qui n’a pas été la hauteur de mes attentes. Encore une fois, il s’agit que de mon avis et j’en ai vu d’autres très élogieux !
Je te laisse faire ton propre avis, si le résumé te tente.

Merci beaucoup à Angélique pour sa confiance et l’envoi de son roman 🙂

Conclusion : J’aime… Un peu

Avis publié en Avril

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Trop sérieux s’abstenir
Giselle Marion

Résumé : À l’heure où débute le confinement, Maé et Solal, deux trentenaires parisiens viennent enfin de se rencontrer après cinq mois d’échanges virtuels. Ils se retrouvent coincés à 250 kilomètres de chez eux, victimes d’une panne de voiture.
Le temps de trouver une solution pour rentrer sur Paris, ils vont devoir s’arranger pour vivre ensemble malgré les petits mensonges qu’ils se sont racontés pendant des mois…

~ AVIS ~

Je viens de me rendre compte qu’il est aussi difficile d’écrire un avis élogieux qu’un avis mitigé. Dans ce dernier, il faut expliquer ce qui n’a pas été de notre point de vue, en restant dans le respect et la bienveillance. De l’autre, eh bien il faut réussir à persuader le lecteur de lire le roman. C’est la tâche qui m’incombe ici pour “Trop sérieux s’abstenir“.
Car oui, IL FAUT LE LIRE !

En réalité, j’ai déjà eu la chance de découvrir la plume de Giselle Marion avec sa nouvelle romantique “l’Arc de Cupidon” (Rose d’Or 2020 dans la catégorie “Romance Contemporaine”, à retrouver ICI).
J’apprécie énormément sa capacité à rendre une histoire à l’aspect “basique” / “du quotidien” sur le papier, en une aventure surprenante (ce mot reviendra souvent dans cette chronique, sois prêt.e haha) avec cette nuance de romantisme aérien, très bien dosée et ô combien savoureuse !
L’auteure a créé cette histoire dans le cadre d’un appel à textes sur le thème “Romance Confinée”. Eh bien, on aurait pu s’attendre à la romance courue d’avance (et il me semble, demandée dans le concours) : Après une nuit torride avec leur crush du moment, nos deux héros doivent cohabiter ensemble, confinement strict de Mars 2020 oblige.
Eh bien même là, Giselle arrive à contourner avec dextérité ce point, déballant sa “romance confinée” autrement.

Trop sérieux s’abstenir” dégage de la fraîcheur, de la légèreté avec ce soupçon d’humour et… (héhé) de surprises ! J’ai très vite été happée par l’histoire et agréablement surprise d’avoir été menée par le bout du nez sans jamais me douter une seconde des tournures qui pouvaient surgir au fil des lignes.
Je vais me répéter, mais vraiment, je suis admirative des moyens que l’auteure déploie pour rendre une romance, à la recette “simple”, dont on se doute de la saveur, en un voyage culinaire étonnant ! Dans cette romance, on reste bien évidemment confiné, mais au lieu d’en faire une fatalité, l’auteure l’a pris comme un personnage relou, celui qui reste collé aux basques des héros mais pour lequel on finit par s’attacher. (Un peu comme l’Âne, dans “Shrek“).
On pense tout connaître des héros, du “confinement 2020”, et de la romance dont on voit au loin son déroulement et sa trajectoire finale.
Force est de constater que non et que le voyage vaut la peine d’être vécu. Enfin, même si le chemin de la romance reste familier, Giselle Marion a toujours plus d’un tour dans son sac. Son fameux “ingrédient magique”. Même le décor, qui aurait pu être “quatre murs à Paris”, arrive paradoxalement à nous faire voyager et prendre l’air.
Le récit est embelli d’un rythme excellent, qui jongle entre les points de vue de Maé et Solal – nos deux héros très bien construits, d’intrigues efficaces et de personnages secondaires distrayants. Et surtout, d’une romance impeccable.
Même si l’histoire n’est pas longue (125 pages en version numérique), l’auteure a su avec un œil avisé, où poser ses briques d’actions et son ciment de description pour donner une œuvre équilibrée.

Pour tout avouer, je trouve que Giselle Marion et moi sommes sur la même longueur d’ondes quand on parle “romantisme”. Elle dans son camp d’auteure et moi, dans celui de lectrice. Elle complète ma liste au fil de la lecture sans que je m’en rende compte, jusqu’au final du récit où je percute.
J’ai adoré la relation de Maé et Solal, cette “pseudo amitié” qui les lit et la voir, sans brusquer et sans passer par la case “on couche ensemble et advienne que pourra” (MERCIII ! ) fleurir et se transformer en un lien plus poétique et profond. Les deux protagonistes sont réalistes et non des stéréotypes de romance. Chacun a ses failles que l’autre va percevoir et venir panser. La réciprocité et la complémentarité de leur relation est douce et se manifeste sans pression.
D’autant plus que Giselle a une plume fine et malicieuse, donnant une fluidité au récit et une touche d’humour qui fait du bien.

J’ai juste eu quelques petits “beugs” pendant ma lecture, mais rien de méchant et très subjectif : Le prénom “Maé”, pour moi, est un prénom masculin et j’ai eu un peu de mal à l’associer à l’héroïne au début. Et le métier de cette dernière, dont je suis passée totalement à côté du “subterfuge” et l’ai compris lorsque l’explication est tombée… x) !

Avec tout ça, tu l’auras compris, c’est un coup de cœur ! Et j’espère aussi avoir atteint ma mission de te convaincre.
Je ne pensais pas être autant surprise par une “romance confinée” mais c’était sous-estimer le pouvoir de la plume de Giselle Marion. Je pense que peu importe le thème donné, la romance avec cette auteure est une toujours aventure étonnante. Vivement une saga ! 😉

En résumé, si tu veux tenter l’expérience d’une “romance confinée” mais qui ne se passe pas “comme convenu” et qui sort des sentiers battus, alors laisse-toi emporter par “Trop sérieux s’abstenir” !

Un grand merci à Giselle Marion pour l’envoi de sa romance et sa confiance. 🙂

Conclusion : J’aime… A la folie
♥♥♥

Avis publié en Avril

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Au bonheur des fleurs
Florence Charbaut

Résumé : Chloé est ravie depuis qu’elle est revenue vivre dans le village de son enfance. Elle a réalisé son rêve : redonner vie à la boutique de fleurs que tenait jadis sa grand-mère.
La vie lui sourit. Enfin !!!
Mais d’un coup, tout déraille et d’étranges évènements viennent perturber son petit bonheur tranquille.
Qui est donc cet homme vêtu d’un pardessus qui se rend dans sa boutique plusieurs fois par semaine en prétextant acheter une rose et qui regarde partout ?
Qui s’amuse à lui offrir des fleurs fanées qu’elle trouve coincées dans ses essuie-glaces de voiture ?
Et que dire de ce contrôle fiscal qui lui tombe sur le coin du nez !
Elle fulmine lorsqu’elle découvre la signature au bas du document. C’est celle de son ex-meilleur ami. Celui qui l’a trahie et humiliée au pire moment de sa vie mais qu’elle n’a jamais pu oublier.

~ AVIS ~

J’ai déjà eu l’occasion de lire une romance de Florence Charbaut (à retrouver ici : 💐) et cette dernière était une belle réussite.
Ca a été donc un réel plaisir de retrouver sa plume !
J’aime beaucoup les histoires d’amour de cette auteure aux notes “florales et estivales”, légères, romantiques, bien structurées avec cette touche de rebondissements qui donne du pep’s au rythme.
C’est bien pensé, addictif, et ce roman a été un très bon moment de lecture.

Ici, l’ambiance sent très bon le printemps. Le cadre verdoyant d’un petit village, avec ses commerces et ses habitants, le décor de cette jolie boutique de fleurs, saupoudrée de ses différentes effluves, et le soleil, à la fois chaud et timide, de ces vacances de Pâques. La structure est bien façonnée et solide.
Je trouve que c’est la lecture idéale en ce bon mois de Mai !
De plus, il y a ces petits morceaux intrigants qui viennent perforer la vie tranquille de Chloé, notre héroïne et agiter notre douce romance.
Au bonheur des fleurs” se lit avec beaucoup de facilité. Les personnages sont bien construits, le rythme est prenant et la romance…. est une belle pétale de rose.

Même si j’ai adoré ce roman, il y a deux petites choses qui m’ont chagrinée sur la romance.
La première concerne le rythme de cette dernière avec les autres intrigues. Il se passe des choses étranges dans l’entourage de notre héroïne et une enquête officieuse se met en place, en parallèle de la romance. Mais au lieu que tout ce beau monde évoluent ensemble sur le même rythme, j’ai trouvé qu’ils avançaient trop distinctement, “chacun de leur côté” dans le récit.
Lorsque la romance prend place, elle s’anime, vit. Puis, s’éteint au profit des autres intrigues. On se retrouve le nez dans les affaires mystérieuses qui rôdent autour de notre héroïne. On s’y concentre, on apprend, on avance. Et une fois que ces dernières n’ont plus rien à montrer, on se refocalise sur l’histoire d’amour. Et cette “coupure nette” dans l’avancée, entre la romance et le reste des intrigues, m’a un peu gênée. J’aurais préféré que les deux se meuvent ensemble, main dans la main, plutôt que d’y voir une sorte de “compétition”.
Ce qui m’amène directement à mon second point : la relation entre nos deux héros.
J’avais beaucoup apprécié le prologue, un “apéritif très alléchant” à ce que la romance pouvait être par la suite. Chloé et Terrence, nos deux héros, ont un passé en commun et les voilà de nouveau réunis.
Concrètement, la romance est vraiment chouette. Nos héros sont bien construits et leur histoire est chouette mais… (oui, encore ce mais) j’aurais bien aimé qu’il y ait un lien, une connexion encore plus forte qui se crée entre leur passé et leur présent. C’était une bonne idée d’avoir intégré ce genre de romance, mais je ne l’ai pas trouvée menée jusqu’au bout.
Pour leur passé, on ne se contente que des écrits du prologue alors que leurs aventures devaient être nombreuses, dans le temps. Une fois adultes, c’est comme s’ils avaient un peu occulté leurs souvenirs. Au tout début du récit, je n’avais rien à redire. La manière dont ils font le point et s’appréhendent lors de leurs retrouvailles est très bien amenée.
Mais les étincelles s’amenuisent au fur et à mesure du récit. On sait que ce lien existe, mais comme la romance était “tue” au profit de l’autre intrigue, c’est comme si leur relation grandissait et progressait dans l’ombre. On retrouvait nos héros un peu plus proches que la dernière fois, sans avoir été mis dans la confidence. J’ai eu la sensation d’avoir manqué certaines “grosse scènes”. Pas de conversations animées de souvenirs, de rires complices, d’émotions mutuelles, de confessions qu’on a envie envie de déballer au grand jour des décennies plus tard à la personne concernée (“Tu te souviens de ce moment ? Eh bien, c’est là que j’ai craqué pour toi…“). Il m’a vraiment manqué des scènes de complicité, encore plus que celles proposées dans le récit, et surtout reliant ce présent à leur passé. Parfois, on oubliait même qu’ils avaient vécu plein de choses ensemble plus jeune et qu’on était face à une romance contemporaine lambda.
Néanmoins, leur relation reste sensée et pertinente. Il m’a juste manqué “la cerise et le chocolat coulant par dessus le gâteau”.

Comme d’habitude mes points de chagrin peuvent paraître gros, penchant la balance fortement, mais pas du tout. J’essaye juste de faire comprendre mon ressenti.
Au-delà de la “valse maladroite entre les deux intrigues” et du manque de complicité “passé/présent”, j’y ai trouvé mon compte. On est embarqué par les sens, par tous ces personnages qui vivent dans le village et qui animent joyeusement le récit, cette enquête qui est tout de même bien réfléchie et ficelée, et par la romance (oui, tout de même). L’enquête, d’ailleurs, joue un rôle pas si dénué de sens dans le récit, j’ai apprécié sa manière de se mouvoir dans le récit. (C’est juste dommage qu’elle “faisait taire” la romance à certains moments).
On se lit vite d’amitié avec l’héroïne, mine de rien et on poursuit la lecture de ses aventures avec envie et facilité.

Je reste fan de la plume de Florence Charbaut et ai hâte d’avoir son nouveau roman sous les yeux !
Un grand merci à cette dernière pour sa confiance. 🙂

Conclusion : J’aime…. Passionnément
♥ ♥ ♥

Avis publié en Mai

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Ce soir-là nous étions immortels
Laure Arbogast


Résumé : Les épreuves du bac viennent de s’achever. Avant que leurs chemins se séparent, Alex, Damien, Cédric et Baptiste font le serment de se retrouver au même endroit dix ans plus tard.
Tous les quatre partagent la même passion de la musique, mais leurs rêves et leurs ambitions sont très différents.
Le rendez-vous sera bien honoré, mais dans des circonstances tragiques. À cette occasion, Alex se rend compte que le temps a eu raison de leur amitié et qu’ils n’ont pas vraiment réalisé leurs rêves.
Cependant, certains fantômes du passé peuvent ressusciter et un amour perdu peut renaître de ses cendres.
Le présent rejoue le passé grâce à Laura, la jeune sœur d’Alex, son image d’il y a dix ans.

~ AVIS ~

Ce soir-là nous étions immortels” est une superbe découverte !
Cette histoire signe ma première rencontre avec la plume de Laure Arbogast et j’espère qu’il y en aura d’autres.
La romance est agréable, fluide et simple (dans le bon sens du terme). L’auteure ne cherche pas à compliquer les choses, ni à faire dans le “beau chichis”. J’ai aimé sa clairvoyance, son petit côté “poète” sur certains aspects de la vie et sa manière naturelle de raconter son histoire.
J’étais à fond dedans, et j’ai eu du mal à le poser avant la fin.

Ce soir-là, nous étions immortels” part à la quête de l’amitié, de l’amour, du temps qui passe et qui file sans que nous en ayons conscience … Avant qu’il ne soit – parfois – trop tard. Sans rentrer dans le pathos du “Carpe Diem” exacerbé, l’auteure nous offre une sympathique et romantique novella, une romance contemporaine qui se lit super bien, avec sa pointe d’originalité.
Le rythme est vivifiant et nous laisse à peine le temps de respirer avant de reprendre sa course. Les éléments s’enclenchent et se vivent vite et très bien.
C’était addictif.

Le plus bel élément de cette histoire (mais aussi mon mini hic. J’y reviens plus bas.) est la romance !
Ca faisait longtemps que je n’avais pas lu une romance contemporaine aussi originale et recherchée dans un décor simple et un univers populaire. L’auteure insuffle quelques aspects et actions à ses personnages et le tout se transforme en une belle histoire d’amour au romantisme épuré.
Pourtant, le début nous narre une romance contemporaine classique… Mais c’était sans compter sur le talent de Laure Arbogast qui a su capter l’essence de son histoire d’amour et la transformer en une romance touchante, avec des pions de surprises et de retournements de situations recherchés. Lorsqu’il naît de petits riens saupoudrés au bon moment dans le récit, le romantisme en est d’autant plus touchant et ici, ça a été le cas, bravo à l’auteure !
J’ai adoré !
Mon petit hic dans cette romance, donc, est le manque d’étoffes qu’engendre les novellas.
En soi, j’ai vraiment beaucoup apprécié le récit dans son intégralité. Pour “une romance courte” le pari est gagné. Les personnages, le cadre, les intrigues, la romance tout y est très bien et j’ai passé un très bon moment de lecture. Néanmoins, je trouve que l’histoire aurait eu tout à y gagner si certains éléments étaient un peu plus agrandis. Je me sentais un peu… un peu frustrée. Frustrée de me dire qu’avec un fond d’histoire d’amour pareil, l’histoire aurait pu être encore plus sublime, avec certaines parties de l’histoire plus longues et amplifiées. Frustrée de me dire que si certaines scènes / ressentis étaient plus déployées – sans tomber dans le remplissage inutile – alors indéniablement, j’aurais eu un coup de cœur !
En effet, quelques scènes se déroulent un brin trop vite et des prises de conscience tombent dans le récit “comme un cheveu sur la soupe”, notamment les sentiments d’Alex, notre héros que je trouve un peu soudain. Pour moi, il est trop vite passé de “Elle ? Pff, non jamais” à “Ecoute, je suis amoureux d’elle“. Il m’a manqué quelques explications, des partages de ressentis plus profonds. De plus, comme la romance est bordée de romantisme, la touche “étoffée” aurait amplifié et sublimé cette part du roman et l’aurait rendu… exceptionnel ! Sans forcément rentrer dans trop de détails superflus, juste quelques informations supplémentaires, en restant dans le ton déjà employé.

Le second sujet bien mis en valeur dans ce récit est l’amitié. Je l’ai trouvée vraie. Naturelle. Exposée au temps qui passe, aux différents chemins de vie pris… et qui parle à tout le monde. Enfin, en tant que lectrice ayant un âge similaire au héros, je me suis retrouvée en lui. L’insouciance, la naïveté de se sentir empli de super pouvoirs, de croire qu’on sera tous, à la même intensité, amis pour la vie et ce pouvoir de rêver indéfiniment, à 18 ans. Et puis, la réalité brusque de la fin de vingtaine. Des moments à refaire notre vie avec “SI”, des joies, des réussites, des peines, des regrets, des remords…
L’auteure y brosse un portrait sans chichis et pure.

Je ne dirais pas que le “point de chagrin” de la romance soit dommageable pour autant, car j’ai vraiment passé un bon moment avec Alex (même si ses réactions étaient un peu borderline par moment.). J’ai aimé voir, à travers ses yeux, les différents aspects de la vie : l’Amour, les amis, la famille, le boulot… Et tout ça, (je me répète, je sais, mais c’est aussi ce qui fait le charme de ce récit), dans un naturel pur, agréable, sans donner la morale aux lecteurs. Ils la comprendront de toute façon, d’eux-mêmes.
Enfin, moi, je l’ai comprise.

Merci à Laure Arbogast pour ce beau moment et pour sa confiance. 🙂

Conclusion : J’aime…. Passionnément
♥ ♥ ♥

Avis publié en Mai

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

Luciole
Blanche Martire

Résumé : Hugo. Insaisissable. Flottant. Lumineux. Un jour, Blanche rencontre Hugo et elle en est bouleversée. Fascinée par la complexité de ce garçon aux multiples facettes, elle entame une véritable enquête. Hugo est différent, comme Blanche. Il lui permet d’exprimer sa sensibilité à fleur de peau. Mais Hugo est aussi inaccessible, secret. A la recherche d’une relation la plus authentique possible, Blanche tente de pénétrer dans le monde mystérieux d’Hugo. En décalage avec les relations superficielles adolescentes, Hugo et Blanche inventent leurs propres liens et brisent tous les codes. Imperceptible, invisible, leur relation est chargée de signes subtils, d’émotions, de lucioles comme dirait Blanche. En dépit des apparences et du regard des autres, cette relation existe, elle est leur jardin secret.
Blanche Martire, auteure de “Et il me dit : pourquoi tu rigoles jamais Blanche ?” récit-témoignage sur le harcèlement scolaire, et Chair et âme, essai sur l’hypersexualisation des jeunes filles, signe aux Editions Fabert son troisième roman, Luciole, récit d’une rencontre entre deux personnalités sensibles, centré sur la psychologie des personnages.

~ AVIS ~

Je ne pense pas avoir déjà lu une plume aussi poétique que celle de Blanche Martire. Vraiment, il y a quelque chose d’aérien et de virevoltant dans sa manière d’écrire.
C’était un pari audacieux de baser l’ensemble de la narration sur ce même ton. Tellement que me voilà, – familièrement parlant – “le popotin entre deux chaises“. Si certains propos ont fait écho à l’hypersensible et à l’amoureuse de l’amour que je suis, j’ai eu plusieurs fois du mal à comprendre concrètement où l’auteure voulait en venir pour son héroïne.

Luciole” est un OVNI (dans le sens “beau étrange” et pas “effrayant”), je trouve, dans la sphère de la romance. Un roman/poème sur les relations amoureuses lors de l’adolescence dont j’ai apprécié le regard offert par l’auteure. C’était atypique et singulier, mais aussi très touchant. Tous ces films qu’on se fait quand notre crush du moment accepte un rendez-vous, s’imaginer ce même crush en couple avec d’autres filles, les quelques soubresauts du cœur, le désarroi d’une réponse évasive…
C’était à la fois bien visé, et en même temps, la plume avait tendance à s’envoler ailleurs, trop loin parfois, que je finissais par ne plus trop comprendre les émotions de Blanche, notre héroïne, ni ce qu’elle souhaitait concrètement. Nous sommes tellement plongés dans ses émois, que l’intrigue était mise de côté et n’avançait pas beaucoup. Au final, il ne s’est pas passé grand chose j’ai trouvé, entre le premier et le dernier chapitre et je n’ai pas l’impression que Blanche ait eu un arc narratif qui a évolué. Ceci dit, il est possible aussi que ce soit voulu par l’auteure afin d’accentuer la complexité des sentiments à cet âge-là.

En revanche, comme dit plus haut, je pense que ce récit fera écho en vous si vous êtes hypersensibles. Certains propos, manières de proposer un sentiment, tournures des phrase m’ont touchée et je me suis beaucoup retrouvée dans les réflexions de Blanche. Les différentes sensations, émotions et ressentis avaient le ton juste. Le point de vue amené est peu commun et a résonné en moi.

Je ne tergiverse pas plus cet avis, car l’histoire est courte (moins de 120 pages dans la version numérique) et je n’ai pas envie de spoiler.
Ma conclusion est donc calquée sur mon ressenti et reste indécise. J’ai aimé la sensibilité, la fragilité et l’envol de la plume. Cette dernière est, en plus, qualitative dans son genre. Blanche Martire éclaire les premiers émois amoureux avec brillance et justesse, tout en apportant une réflexion agile sur les sentiments adolescents.
Mais je regrette que cette partie ait été tellement puissante que l’intrigue d’une histoire concrète n’a pas eu assez d’espace pour pousser, ni s’y faufiler correctement. Même si des bribes ont tenté de s’y installer (un décor de lycée, des personnages secondaires), ce n’était pas assez exploité pour avoir la sensation de lire une histoire. J’aurais adoré une intrigue plus présente et concrète.

Merci beaucoup à Blanche Martire pour sa confiance. 🙂

Conclusion : J’aime… Beaucoup
♥ ♥

Avis publié en Juin

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Camping, dating, wedding
Roxanne Laurens

Résumé : Chacune à leur manière, elles rêvent du grand amour.
Convaincue de l’avoir trouvé, Aurore, jeune musicienne à la carrière prometteuse, doit l’épouser dans quelques semaines. Mais c’est sans compter ses quatre meilleures amies qui lui réservent un enterrement de vie de jeune fille pas comme les autres : un voyage à travers la Bretagne sur les traces de leur passé. Le but ? Faire en sorte qu’Aurore renonce à ses projets de mariage avec un homme aussi irrespectueux qu’arrogant.
Entre réunion d’anciens élèves, retour à la Fac et visite des lieux qui ont marqué leur adolescence, parviendront-elles à convaincre Aurore qu’elle s’apprête à faire une erreur ?
Et si ce road-trip émaillé de catastrophes et de fous-rires était également pour elles l’occasion de se remettre en question et, pourquoi pas, de croiser l’homme de leurs rêves ?

~ AVIS ~

Je pensais prendre part à une balade feel-good romantique aux allures de road trip entre potes et sentant bon le soleil. Si dans les faits, nous y sommes, l’auteure offre bien que plus ça !

En débutant ma lecture, j’ai ressenti une légère appréhension. Les héroïnes que nous suivons portent toutes un prénom commençant par la lettre A : Abigael, Aveleen, Aurore, Alizée et Angela. Même si ce détail est voulu, il a le don de me perdre à chaque fois, haha ^^. Mon cerveau, voulant aller plus vite que la musique, tend à confondre les personnages ayant un prénom similaire et je m’embrouille.
Et puis, finalement, au bout de seulement quelques chapitres… J’étais devenue une nouvelle membre de la bande. J’identifiais, avec soulagement et étonnement, qui était qui et m’imaginais sans peine avec elles. Je réagissais à la déclaration de l’une, à une action de l’autre, aux éclats de rire et de larmes, je prenais partie lors d’une dispute, j’approuvais les dire de certaines, contredisais les arguments d’une autre… Roxanne Laurens a réussi, d’une manière très naturelle, à considérer le lecteur comme un héros à part entière et c’est vraiment la plus grande force de ce roman ! J’étais complètement immergée dans ce road-trip, imprégnée des sentiments, des personnalités et des réactions de chacune, curieuse de connaître, au fur et à mesure, leur passé et ce que ce voyage allait révéler.

Et quel voyage ! Sous couvert d’un enterrement de vie de jeune fille, un véritable marathon de sentiments, de secrets, de révélations, de coup durs et de preuves d’amitié viendront rythmer ce road trip. Aucun battement d’aile inutile dans le rythme, chaque pause et action sont nécessaires et les pages défilent comme un TGV ! La plume de l’auteure, fluide, drôle et touchante, a ce pouvoir d’accrocher l’attention rapidement et efficacement.
Le roman se raconte sous le point de vue de chaque héroïne A (non non, pas celle de “Pretty Little Liars” 😉 ) et j’ai grandement apprécié ce moyen de procéder. L’auteure a fait un boulot remarquable. Chacune narre le voyage sous son point de vue, dont la voix se distingue des autres sans efforts. Chaque “A” est unique et donc appose son propre point de vue et ses sentiments au récit. C’était bien travaillé et faisait avancer l’histoire sans alourdir le rythme d’éternelles répétitions et de redondance sur l’histoire de leur amitié.

En plus des aspects “voyage et amitié” amenés avec brio, les sujets abordés sont de parfaits échos aux sentiments qu’on vit à cette tranche d’âge (Bon, j’ai qu’un an de plus que les héroïnes, mais je ressentais tout à fait ce qu’elles pensaient et vivaient !) Le vif espoir devant les différentes trajectoires qui s’offrent à nous au moment du BAC, les dilemmes à résoudre une fois rentrer dans la vie d’adulte, les chemins pris et qui éloigne les cœurs … Tout ça, sous la houlette de cette (forte ?) amitié liant nos cinq héroïnes.
Chacune a un passif caché, un secret qu’elle garde pour elle et hésite à partager. Ce mini suspens s’imbrique efficacement et j’ai adoré suivre cette ombre, de voir son évolution et les conséquences que ça peut engendrer au sein de leur amitié. La question “doit-on tout se dire entre amis” se révèle parfois être la quête secondaire du récit.
Sans non plus tomber dans la moralisation, l’auteure présente une palette construite et réaliste de cinq jeunes femmes dont la vie m’a émue, fait grincer des dents, étonnée, donné le sourire ! Je pense être moi-même passée par un tas d’émotion durant ma lecture, grâce à la personnalité des héroïnes mais aussi par tout ce qui va leur arriver pendant ce voyage.
Mon mini hic, ce sont quelques actions et disputes que j’ai trouvé légèrement incohérentes ou un peu disproportionnées dans l’histoire, mais l’ensemble est indéniablement bien travaillé et structuré.

Les deux bonus de ce récit ? Les paysages de la Bretagne, dont les descriptions fraîches et épurées m’ont donné une furieuse envie d’y aller et le clin d’œil aux comédies romantiques.

En résumé, j’ai passé un super moment entourée d’Abygael, d’Aurore, d’Angela, d’Alizée et d’Aveleen ! J’ai eu des histoires d’amour qui m’ont plus emballée que d’autres, c’est vrai, des filles en qui je me suis reconnue et d’autres, qui m’ont moins … “touchée”, mais le voyage vaut la peine d’être vécu. Le patchwork de réflexions et d’actions qui accompagne le road-trip entre copines a embelli le récit et, je l’avoue, je me suis retrouvée un peu esseulée une fois ma lecture terminée. ^^
Je te le conseille vivement, surtout avec les beaux jours qui arrivent car je trouve que c’est une lecture estivale idéale !

Un grand merci à Roxanne Laurens pour sa confiance. 🙂

Conclusion : J’aime…. Passionnément
♥ ♥ ♥

Avis publié en Juin

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Un instant et je suis à toi
Laurence Erwin et Elizabeth Faure

Résumé : Deux bars l’un en face de l’autre. Deux concurrents bien déterminés à réussir. Tout les oppose, et pourtant…
Alice a accompli son rêve : ouvrir un café dans le Quartier Merlin. Les affaires tournent (même si elle apprécierait d’avoir un peu plus de clients) jusqu’au jour où le vieux restaurant d’en face est vendu.
Mauvaise nouvelle : Valérien, le nouveau propriétaire, n’a pas du tout l’intention d’ouvrir un restaurant mais… un bar !
Bien que son voisin d’en face soit très attirant, Alice n’apprécie pas du tout la concurrence et n’a pas l’intention de se laisser faire.
Sauf que rien ne se passe jamais comme prévu et entre l’arrivée de bikers pas comme les autres, d’engins de chantier et de terribles animations musicales, c’est le début d’une série d’événements en cascade qui vont chambouler sa vie et celle de ses amis comme des habitués de son salon de thé.

~ AVIS ~

Totalement charmée par le résumé, je me suis lancée dans ma lecture sereine. Mais… Patrata ! Ce roman fut, pour moi, une douche froide.
(Comme à chaque avis nuancé de négatif, j’essaye de rester dans la bienveillance. Je suis donc navrée si certains propos paraissent un peu “agressifs”.)

Donc, oui, je suis passée totalement à côté de ce récit, que j’ai d’ailleurs du mal à qualifier de “romance”.

En soi, l’idée est bonne. De mémoire, jamais je n’ai lu une histoire de ce type, où l’intrigue amoureuse prend place autour de deux bars se situant l’un en face de l’autre.
En fait – et c’est peut-être ma faute – bien avant d’entamer ma lecture, je m’étais fait tout un film sur le roman après avoir lu le résumé. Je m’imaginais une réelle “guerre des voisins” avec du vrai “enemies to lovers“, des coups vaches (couper l’électricité du bar voisin, ruiner sa réputation sur internet, lui renverser ses poubelles…) toujours évidemment, avec du tartinage de tension “érotico-romantique” dans l’atmosphère.
Et en fait… Pas du tout.
Et c’est là où j’ai eu de la peine, car le “théâtre” était justement propice à une sacrée bonne romance !
Dans “Un instant et je suis à toi“, nos héros se nomment eux-mêmes ennemis car ils exploitent le même fond de commerce l’un en face de l’autre, et c’est tout.
J’aurais pu passer outre ce manque d’adrénaline et de “gueguerre romantique” si j’avais eu une bonne romance derrière. Mais ce n’est pas le cas.

Comme énoncé rapidement plus haut, je n’arrive pas tellement à appeler ce roman, “une romance”. Certes, nous avons deux héros dont l’issue amoureuse est courue d’avance (logique, haha), mais… Il n’y a aucune preuve d’amour dans le récit. Aucun jeu de regard, de jalousie, de jeu du chat et de la souris, pratiquement rien ! On peut résumer leur histoire à un : un ” oh elle me plaît !” / “Il me plaît” et les voilà qu’ils sortent ensemble. Tout ce qui anime le récit, les péripéties, les obstacles rencontrés sont uniquement en lien avec leur business et pas avec leur histoire d’amour. Et lorsqu’on touche quelque chose, qu’on sent que ça bouge amoureusement parlant, eh bien tout se passe en silence. Comme si le lecteur n’était pas le bienvenu dans leur rapprochement. Je crois qu’il n’y a eu qu’un seul baiser d’échangé “face lecteur” et ce n’était même pas le premier (!). Et j’avoue, j’ai été déçue.
De plus – et hormis mes goûts personnels, il y a des codes à respecter pour qualifier une histoire de “Romance”, qui ne sont malheureusement pas assez présents dans ce roman. Se plaire, prendre un verre et passer à la vitesse supérieure sans un nuage et dans un grand silence, ce n’est pas assez. Il en faut plus, autant dans les actions que dans les ressentis.
Ici, le cadre était plus tourné vers le feel-good, le côté “ne pas baisser les bras” et l’histoire d’amour est simplement le petit bonus à l’ensemble et au bonheur des personnages.

Néanmoins, sur le reste du récit, la balance est plus équilibrée, avec de plus et (bon, ok) du moins.
D’un point de vue holistique, l’histoire est sympathique. Les petites intrigues de voisinage, les clients, le quartier… Je me suis retrouvée sans peine parmi tout ce beau monde. C’était chouette et ça apportait un peu d’animation.
Mais voilà, il n’y avait pas vraiment de personnes “grises”, de gros enjeux qui demandent des hauts et des bas… Tout le monde était gentil et le réel méchant est malheureusement bien inexistant. Alors si, il y a une histoire dans ce goût-là mais… Bref, je rentrerai dans le spoil si je continue.
Au passage, je m’attarde aussi sur les héros, qui, je trouve, ne sont pas assez aboutis. Ils sont restés dans le superflus. Nous ne les connaissons que sous le prisme de l’histoire, sans réel partage d’un background / passif. Nous ne savons pas grand chose d’Alice, l’héroïne (ses traits physiques arrivent trop tard à mon goût, et il me semble qu’on ne connait pas son âge… Ou je n’ai pas retenu l’info), ni de Valérien. J’aurais aimé des souvenirs d’eux enfant, leur passif amoureux, leurs forces, leurs faiblesses… Et dans la romance, ce qui les connecte et en approfondir l’aspect pour réellement ressentir un lien entre eux. Plus qu’un “elle/il me plaît et, en plus, on fait le même job” !
Bref des aspects plus “psychologiques”, des détails qui les rendent plus humains et accessibles car je ne me suis pas réellement sentie connectée et investie avec ces deux héros. A part leur réflexions et les enjeux de leur bar respectif – et donc leur métier à l’instant T de l’histoire, on n’a pas appris grand chose sur eux.

Ce manque de pep’s s’est fait ressentir tout le long du récit. Je dois bien l’avouer, je me suis un peu ennuyée. La quête n’avançait pas beaucoup, un sentiment de redondance entre toutes les informations données et la sensation de stagner dans des moments lambdas… Du moins, qui ne méritait pas autant de lumière (j’ai en tête, par exemple, tout un chapitre entier sur… Le chat qui se retrouve à dormir sur un lit).

Sur la forme aussi, j’ai eu quelques “points noirs”. Il y a trop de phrases entre parenthèses, qui ralentissent et alourdissent, je trouve, le rythme du récit.
De plus, je n’ai pas réellement ressenti de différence “de voix” entre les deux points de vue. Valérien et Alice étaient un peu similaires quand ils s’exprimaient.

Voilà, je ne dresse pas un beau tableau, et j’en suis navrée pour les auteures, mais je suis passée à côté de ce roman. (Je tiens à rappeler qu’il s’agit uniquement de mon avis) Peut-être est-ce la faute au film que je m’étais fait dans ma tête au préalable, mais j’avoue que j’ai bien regretté ce manque d’énergie, de pétillant qu’aurait pu être cette romance. Surtout avec une telle scène de théâtre !
Ca reste un mignon feel good, pour lequel j’ai apprécié tout de même certains retournement de situation, la fin qui donne du baume au cœur et qui laisse une jolie morale d’espoir et de courage.

Je remercie Laurence Erwin pour l’envoi de son roman et les deux auteures pour leur confiance. 🙂

Conclusion : J’aime… Un peu

Avis publié en Juillet

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Malgré tout
Magali Santos

Résumé : Une enfance heureuse et un premier amour passionnel gâchés par une erreur de jeunesse impardonnable.
Un lourd secret gardé des années. Le poids de la culpabilité enfoui à jamais. Quand l’amour s’oppose à la morale, Léane suit son cœur au lieu de la raison. Est-ce le bon choix ? La déception et la trahison laissent l’amertume dans le présent. Léane réussira-t-elle à renouer avec son premier amour, Oliver, afin d’adoucir son avenir ? Malgré tout ce qu’il s’est passé, Léane ne perd pas espoir et devra peut-être même apprendre à pardonner.
Le bonheur existe : il est dans l’amour. Il ne reste plus qu’à le trouver.

~ AVIS ~

Cette troisième lecture me conforte dans l’idée que Magali Santos est devenue l’une de mes valeurs sûres. Je sais que je vais passer un bon moment avant même de commencer ma lecture, ses romances étant toujours très bien écrites, ses histoires d’amour, bien construites et l’ensemble du récit, d’une fluidité agréable.

En débutant ma lecture de “Malgré tout“, j’ai eu une sensation de déjà-vu avec la romance de Noël de cette même auteure, lue l’année dernière : “Tempête et Sucre d’Orge” (si tu es intéressé.e, c’est par ICI ).
En effet, la base est similaire : une héroïne, sa meilleure amie et comme héros, le frère de cette dite meilleure amie. J’ai eu un peu peur d’y voir un copier-coller, mais finalement, les ressemblances s’arrêtent ici.

Malgré tout” est une jolie balade, peuplée d’une intrigue originale et d’une romance intrigante et bien ficelée. Entraînée par les actes, les non-dits et les croyances de nos deux héros, une certaine forme de psychologie se forme autour de l’histoire d’amour. Sans non plus embourber le récit, juste ce qu’il faut pour saupoudrer le récit.
Je me suis laissée emmener dans la vie de nos deux héros, d’abord par pur empathie à leur égard, et puis avide de découvrir le pourquoi du comment ils en sont arrivés là.
La valse des points de vue entre Léane et Oliver est intéressante. Pas de sentiments de répétition, chacun fait avancer l’intrigue avec son regard et c’est vraiment agréable à lire. Nous entrons dans leur vie à ce moment M, mais l’auteure établit à chacun un background sympathique, qui nous rend complice de leur vie.
Nos deux héros sont bien ficelés, animent le récit sans chichis et forment une belle romance.

Mon petit hic, c’est que j’aurais bien voulu que l’ensemble soit un peu plus développé et étoffé.
Je me suis vite attachée à nos héros et j’aurais aimé en savoir davantage sur eux (la vie de couple entre Léane et un autre personnage pour créer un contraste avec Oliver ; comment Oliver est devenu à ce point proche d’un autre personnage secondaire dans son adolescence, et encore d’autres scènes évoquées que j’aurais adoré plus approfondies). Ceci dit, chaque élément apporté est utile au récit. C’est peut-être d’ailleurs la raison pour laquelle j’aurais aimé que ce soit plus que des détails, mais de vrais situations dans lesquelles replonger, afin de s’imprégner encore plus de l’atmosphère du récit.

Néanmoins, “Malgré tout” reste une très bonne romance que j’ai pris plaisir à lire. J’aime beaucoup la touche d’originalité dans le cœur de la simplicité des romances de Magali Santos. C’est frais, grisant et rend ses romans addictifs. Je ne m’ennuie jamais et tourne les pages sans réfléchir.

Merci beaucoup à l’auteure pour avoir renouvelé sa confiance. 🙂

Conclusion : J’aime… Beaucoup
♥ ♥

Avis publié en Juillet

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Mariage et remue-ménage dans les Cotswolds
Juliette Beaufrère

Résumé :
Il voulait juste se faire passer pour le wedding planner.
Elle voulait juste saborder ce mariage.
Matthew, le frenchie, bordélique, coincé, et définitivement trop déprimé.
Jenn, la meilleure amie du marié, organisée, râleuse, et une vraie dévoreuse d’hommes.
Ce duo improbable va devoir collaborer pour organiser “the” mariage aristocratique anglais de l’année.
En sept jours.
Mais la préparation ne va pas se dérouler aussi délicatement qu’une floraison de roses parfumées dans un jardin anglais…

~ AVIS ~

Cette romance avait tout pour me plaire, avec cette première de couverture sympathique et ce résumé alléchant. On parle mariage, romance, comédie avec un fond d’ambiance “so British“.
Malheureusement, la belle pièce montée n’a pas suffit… Bien qu’il y ait de très belles choses à souligner, je n’ai pas été aussi emballée que je l’avais espéré.

La première chose qui me vient à l’esprit est que ce roman est bien écrit. Vraiment, très bien écrit. La qualité de la plume de Juliette Beaufrère est indéniable.
A mon plus grand étonnement, c’est le fond qui m’a plus titillée que la forme.
D’habitude, lorsque je présente un avis nuancé, c’est souvent pour la même raison : Les idées sont très bonnes mais narrées avec une certaine maladresse. Ici, la balance s’inverse. Ce roman s’imprègne de tout ce qui fonctionne dans le genre, en essayant une touche originale et surprenante… Qui a été un peu trop loin pour moi.

Mariage et remue-ménage dans les Cotswolds ” est un enchaînement d’actions qui ont comme mobile : “Tout ne se passe pas comme prévu“… Quiproquos, faux et vrais accidents, mauvaise fortune, secrets, mensonges… La partie “remue-ménage” dans le titre n’est pas volé. Tout ce qu’on pourrait imaginer est présent. L’idée, sur le papier, est intéressante.
Mais il y en avait trop.
On passe d’un mensonge à un quiproquo, puis d’un secret à garder, un accident, un autre quiproquos, une scène de faux semblants… Même si le rythme global de l’histoire était agréable -l’enchaînement de toutes ces scènes n’était pas précipité, entrecoupées par des descriptions et des scènes “romance” -, j’ai trouvé qu’elles étaient trop nombreuses pour une seule histoire.
J’ai eu la sensation qu’on essayait de combler un vide, qu’on cherchait à reculer au maximum le moment fatidique d’une grande révélation.
D’ailleurs, plusieurs scènes se sont enchaînées pour, finalement, ne pas arriver à la conclusion de l’intrigue.
/!\SPOIL /!\
– Je pense notamment à cette histoire de classeur, au début. Pour moi, elle a un peu traîné. Matt veut récupérer un classeur que Jenn a, mais cette dernière fait tout pour ne pas lui donner. Nous voilà partis sur un enchevêtrement de situations pour que, finalement, on passe au chapitre suivant où Matt a le classeur entre les mains. Comment, au final, l’a-t-il obtenu ? Jenn lui a “gentiment” donné ? Pourquoi monter tout un stratagème dans ce cas si elle a fini par lui donner aussi simplement ?
– Il y a une autre scène où Matt s’inquiète que Jenn voit quelque chose sur son lit ou sa table de chevet. Un album, je crois de son artiste préféré qu’il a un peu honte de dévoiler à ce moment là. Il se passe des choses entre eux, puis ils finissent quand même par aller dans cette chambre et… Cette histoire de CD est totalement oubliée !

– Au final, comment Jenn est tombé le numéro de Matt ? Elle s’est trompée d’un chiffre par rapport au wedding planner voulu à la base ?
/!\ FIN SPOIL /!\
Le seul moment où j’ai été réellement prise au jeu était vers le milieu du roman. A cet instant, il y a un réel retournement de situation, le rythme s’emballe et un vrai suspens se met en route. Il y a quelque chose que je n’avais pas vu venir et qui nous met en empathie totale avec les héros. “Qu’aurais-je fait à leur place ?

Quant à la romance, elle était mignonne, mais sans plus. Elle coche toutes les cases du genre ; le rythme est bon, s’étalant correctement sur l’ensemble du récit ; les personnages évoluent grâce à l’histoire d’amour et c’est, pour moi, le but premier d’une romance.
Mais la romance a voulu prendre une tournure “enemies to lovers” qui n’a pas fonctionné à mes yeux, car un peu trop faible. La seule chose qui sépare/ divise nos héros est leur point de vue du mariage qui prend lieu.

Je n’ai rien à redire sur Matt. Je l’ai bien aimé. Son petit plus est qu’il possède tous les traits, qui d’ordinaire, sont destinés à une héroïne de comédie romantique. Il est à cheval sur les règles, poli, généreux, romantique… Et ça le rendait touchant et très mignon. (Ca fait aussi du bien de lire une romance où le héros n’est pas ce Bad boy tatoué et torturé, juste un type qui mérite d’être le héros de sa comédie romantique.)
Jenn, à l’inverse de Matt, a été impossible à cerner. A chaque fois que je pensais avoir vu juste, elle dit ou fait quelque chose qui remet en cause tout mon jugement.. Elle se veut être “badass“, à la limite “méchante” (C’est là où la mayonnaise “enemies to lovers” a du mal à prendre, je trouve. Jenn estime Matt comme un ennemi car il ne veut juste pas aller dans son sens). Mais finalement, c’est juste une fille qui prend conscience qu’elle n’a pas eu de chance en amour et donc elle devient gentille… Mais dès qu’elle s’en rend compte, elle redevient “méchante” sans trop de raisons… Les virages entre “méchante / gentille / méchante étaient incessants, compliquant la lecture de son arc narratif.
Par exemple, j’étais persuadée qu’elle détestait une autre personnage secondaire. Tout était dit et fait en ce sens. Et puis, elle a la prend en pitié car ce personnage a des parents pas cools avec, Jenn l’aide même à cacher son secret, prend cette personne dans les bras, sans qu’un sentiment d’hypocrisie naisse… Au final, je n’ai pas compris ses réels sentiments envers ce personnage.

Néanmoins, j’ai apprécié plusieurs choses. D’abord, quand même des scènes de rapprochement entre nos héros. Même si j’ai quelques griefs sur la romance, j’ai bien shipé Jenn et Matt. Le caractère trempé de Jann face au mignon Matt a fait des étincelles.
Le décor “so british” étaient une réussite ! Les descriptions étaient chouettes et très vivantes. Je me suis facilement visualisée dans la campagne anglaise, à essayer de me faufiler parmi l’aristocratie anglaise.
Quelques scènes “loufoques” m’ont plu, elles ne sont pas toutes “de trop”.
L’idée même de cette histoire : se faire passer pour un wedding planner alors qu’on n’y connait rien ! On sentait bien que quelque chose clochait avec cette union et cette “enquête” a bien animé le récit. Assez pour que j’aille au bout et que j’obtienne le fin mot de l’histoire.

Alors, avant de finir cette chronique, je dois revenir sur le seul point qui m’a titillée sur la forme : l’utilisation de la langue anglaise. (promis, après j’ai fini ^^)
L’auteure prévient : certains mots sont en anglais dans le récit. Très bien. Mais je ne m’attendais pas vraiment à ça… Je pense que le but était de clairifer certains faits. Par exemple, l’auteure utilisait “aunty” pour désigner la tante anglaise de notre héros : “Oh ! Il faut que j’en parle à ma aunty !” ” je voyais bien aunty agir ainsi”. Ou même un autre personnage : “Je trouve que mummy ne va pas bien, aujourd’hui.”…
Je suis sincèrement désolée de mes propos, mais j’ai trouvé ça un peu ridicule. Surtout dans les descriptions. Que l’emploi des mots du type “Bloody hell” ponctue le récit ou d’autres dont on n’a pas de réelle traduction en français comme bow window, passe encore. Voir même dans les dialogues, je peux éventuellement le comprendre (­”- Coucou Aunty !”). Mais dans l’ensemble, je n’y voyais pas l’utilité puisque tout est censé se passer au Royaume-Uni. Une précision à la première description du personnage était suffisant, à mes yeux.
L’autre point qui m’a un peu dérangé est l’utilisation des termes “tutoiement / vouvoiement”. C’est une histoire qui se déroule en Angleterre, où, on sait, il n’y a pas de réelles traductions du “vous / tu”. Sauf que Matt jonglait régulièrement entre les deux lorsqu’il s’adressait à Jenn en anglais et cette dernière, à plusieurs reprises, a répondu : “ah tiens, tu me tutoies maintenant ?” / ” Ah, je vois qu’on repasse au vouvoiement !”
Sur le fond, je comprends. Ca sert à l’intrigue, à la relation et l’évolution du couple, pourquoi pas. Mais en réalité, ce n’est pas possible, c’est très “franco-français”. Illogique donc que l’héroïne anglaise connaisse et emploie ces mots. A la place, j’aurais plutôt joué sur le vocabulaire, le langage familier et soutenu. Jenn aurait pu dire ” Nous sommes assez proches maintenant pour que tu me parles ainsi ?” / “Tiens, on rejoue au “Mister and Miss ?” quelque chose plus dans ce goût-là.

Ca va sans doute te paraître illogique, mais en résumé, j’ai bien aimé ma lecture. Pour moi, le fait de soulever des points qui m’ont titillée (et, je répète, purement subjectifs) ne signifie pas que j’ai passé un sale moment. C’est juste que ce roman n’est pas un coup de cœur.

Je remercie Juliette Beaufrère pour sa confiance et je reste ouverte quant à de futurs romances de sa part, car sa plume était une belle découverte 🙂 !

Conclusion : J’aime… Beaucoup
♥ ♥

Avis publié en Août

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

Jalousie et espionnage font bon ménage
Coralie Darcy – Rebelle éditions

Résumé : Alors qu’elle rentre chez elle après une soirée entre copines, Eva découvre son compagnon en pleine action avec une autre. Amère, elle décide de se lancer à la poursuite des infidèles et de les dénoncer. En mission à Malte, elle va rapidement faire la connaissance d’un “espion” aussi bon qu’elle…

~ AVIS ~

Je suis une grande fan de Coralie Darcy ! J’aime sa plume dynamique et soyeuse, ses histoires qui se lisent d’une traite ainsi que ses histoires d’amour “romantico-espiègles”.
C’est donc l’esprit confiant que je me suis lancée dans cette comédie romantique d’été.
Spoiler Alert : Je n’ai pas du tout été déçue du voyage !

Le pitch de ses romances peut paraitre familier, mais c’est sans connaître la redoutable originalité de Coralie Darcy.
J’aime sa dextérité et son respect des codes du genre, sa manière de se les approprier et d’y ajouter sa touche personnelle. Car dans l’ombre des pages, Coralie bricole toujours quelque chose qu’il me tarde de découvrir.
Ses romances se transforment en de réelles dégustations, comme ce vin dont le nez détecte une romance, et la bouche, des savoureuses effluves insoupçonnées.
Dès que je termine ses comédies romantiques, je me dis : “Bien joué, il fallait y penser !” et un brin de jalousie germe dans mon esprit (“J’aurais adoré avoir eu l’idée !“).

Jalousie et espionnage font bon ménage” est LA comédie romantique d’été par excellence !
Le titre, la couverture, le résumé… Rien que ces trois-là m’avaient déjà conquise.
Cette romance est courte (moins de 200 pages en EBOOK. Hop ! le temps d’un trajet ou d’une après-midi farniente au soleil), très bien ficelée et addictive (même après une bonne journée dans les pattes et au lit après minuit, il me fallait poursuivre la lecture) et surtout, elle sent bon l’été (le plus gros morceau du récit se passe dans une destination au soleil).
Les descriptions de Malte sont exquises, douces pour qu’on s’y projette facilement, pas en trop grosses quantités pour faire “Guide du Routard”; la personnalité des héros est bien construite ; le rythme est intense et la romance, rudement efficace. Mélangés à tout ça la “touche Coralie Darcy” : une écriture au poil, un soupçon de suspens et une goutte de révélation étonnante… Tu as LA lecture estivale idéale !

Mon tout petit point noir (aargh, je m’en veux !) c’est la fin. Elle est légèrement trop précipitée par rapport au rythme global du récit et m’a laissé quelques questions sans réponses.
Mais mise à part ce mini bémol, j’ai passé un excellent moment de lecture !

Et crois-moi, je n’ai pas fini de te parler de Coralie Darcy… 😉

Merci à cette dernière pour sa confiance et à Rebelle éditions pour l’envoi du roman.

Conclusion : J’aime… Passionnément
♥♥♥

Avis publié en Août

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Cours toujours !
Véronique Lesaffre

Résumé : Clara enseigne dans un petit collège rural depuis longtemps déjà. Pourtant, dès le jour de la rentrée, elle sent que cette année ne sera pas comme les autres. En effet, le long fleuve tranquille de sa vie de super prof célibataire va vite se trouver perturbé par l’arrivée d’une jeune recrue. Va-t-elle rester imperturbable face aux mélodrames de ses collègues et de ses élèves en conservant la routine du quotidien qu’elle maîtrise ou va-t-elle succomber aux charmes de la jeunesse? Clara cherche son destin et elle entend le trouver avant le mois de juin !

~ AVIS ~

Et bien, quelle bonne surprise !
Je ne sais pas si je m’attendais à quelque chose de particulier en me lançant dans la lecture de “Cours toujours !“, mais j’en suis ressortie enchantée !
J’ai vécu un véritable retour en arrière, tout en me délectant de cette histoire d’amour aux contours bordés de fraîcheur et de sincérité. Quelques minis couacs par-ci par-là, mais rien d’alarmant et surtout, rien qui n’a alourdi mon ressenti.

La plus grande force de ce récit est d’avoir emmené le lecteur pile où on l’attendait : dans une sympathique histoire d’amour de prof de collège prenant vie au cœur d’une année scolaire. De manière fluide et rythmée, les deux piliers de ce récit, le décor “école” et la romance, chacun pourvu de leur propre prestance, se sont mariés dans une cérémonie feel good réussie.

L’ambiance “collège” dans lequel nous sommes immergés m’a envoûtée. Tout le long du récit, je n’étais plus moi, mais la Moi de 13 ans qui allais à l’école et cette pointe de nostalgie m’a fait sourire. De ces profs qu’on côtoyait, de ce quotidien rythmé par la cloche et les récrées, de ces sorties scolaires et de ces petits riens du quotidien qui, dans l’enceinte d’un établissement, prennent une tournure de “féérie apocalyptique ” Oh ! Il neige !“/ “Je me sens pas bien, je dois aller à l’infirmerie“…
Aucun aspect n’est oublié !
On sent que Véronique Lesaffre sait de quoi elle parle. Son savoir et sa passion du métier nous absorbent à travers les lignes.
Cette ancrage était très intéressant, mais a comporté un léger hic pour ma part… Même si je ne me suis jamais ennuyée, parfois, l’aspect “école” prenait trop le dessus.
Le récit valsait entre la vie privée de Clara, notre héroïne et sa vie de professeur – ses préparations de cours, ses idées pour booster ses élèves, ses discussions entre collègues… Tant que l’alternance était équilibré, ça allait. Mais parfois, le côté “je raconte une histoire” se retrouvait un peu délaissé au profit d’une sensation de “reportage sur la vie de prof au collège” et c’était un poil de trop pour moi.

Malgré tout, Clara m’a beaucoup plu. Son optimisme et sa volonté de vouloir bien faire composaient à merveille le côté feel good du récit. Ses petits trucs de prof dont on soupçonne même pas l’existence (il vaut mieux mettre un gilet qu’un pull, par exemple), les petites embrouilles aves les autres profs… Cet “envers du décor”, vécu d’un œil adulte et, bien que trop poussif parfois, était instructif et souvent touchant.

J’ai également tout aimé de l’histoire d’amour. Les papillons dans le ventre, l’espoir divin que le regard lancé avait une signification particulière ; les films qu’on se fait après une simple phrase et la réalité qui arrive… Qui est là, qui est belle mais épineuse et qu’il faut affronter pour avancer. Clara a passé la quarantaine, lui n’en a pas encore trente. Est-elle trop vieille pour lui ? Est-il assez mature pour elle ? Sont-ils prêts à une relation au boulot ?
La pureté et la sincérité qu’elle dégageait m’a émue. Malgré des petites maladresses de narration, l’auteure a su trouver les mots justes pour nous faire vivre les sentiments de son héroïne et les rendre vrais et sans chichis.

Qu’est-ce donc ces maladresses ?
Je pense que ça vient de la jeunesse de la plume de l’auteure. Bien que l’ensemble soit cohérent, j’ai eu parfois du mal à suivre. Les informations arrivent en vrac dans le récit, donnant une sensation de courir sans cesse et de se prendre les pieds entre les actions et les pensées. Nous avons à peine le temps de reprendre nos esprits, que déjà notre chère prof est déjà partie ailleurs.
Sur l’histoire d’amour, je rebondirais juste sur le passif amoureux de notre héroïne. Pour moi, il aurait dû être dévoilé plus tôt. On finit même par se faire notre propre idée. Quand la romance est l’un des sujets principaux d’un récit -même “court” (Ici, nous sommes une histoire de moins de 200 pages en numérique), je trouve qu’il est primordial qu’on sache rapidement ce qu’il en est pour l’héroïne. Est-elle célibataire en quête d’aventures pour oublier ? Au contraire, du prince charmant ? Doit-elle guérir d’une blessure ? Briser ses chaînes et le qu’en dira-t-on ?…
Le lecteur de romance aime se faire complice des héros, l’aider dans sa quête et peut éventuellement se positionner à sa place : “non il n’est pas pour toi, lui” ; “Oh intéressant, il est tout ce qu’elle n’aime pas mais ils s’attirent.
Et ici, j’aurais aimé guider Clara, même de loin, mais sa situation est dévoilée trop tardivement et je me posais trop de questions pour avancer sereinement avec elle dans son coup de cœur avec le héros.

Néanmoins, je retournerais avec grand plaisir au collège si un autre tome sortait ! Pourquoi pas une sorte de spin-off centré, cette fois-ci, sur l’un des personnages secondaires ? Je pense notamment à Solène, Juan… Qu’on suivrait l’année suivante de “Cours toujours !” ?
En dépit des petits “bémols” décrits ci-dessus, je dois bien l’admettre, j’étais à fond du début à la fin ! Il m’était impossible de le lâcher pour l’histoire d’amour, mais aussi pour retourner, le temps de quelques pages, sur les bancs de l’école.

Un grand merci à Véronique Lesaffre pour sa confiance et l’envoi de son roman. 🙂

Conclusion : J’aime… Passionnément
♥♥♥

Avis publié en Septembre

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Le pire job du monde ou presque
Giselle Marion

Résumé : Une offre d’emploi au bout d’un an de chômage, enfin une bonne nouvelle… sauf quand il s’agit du pire job du monde !
Julie aurait mieux fait de rester sous sa couette à regarder des séries au lieu de décrocher son téléphone.
Quand on ne sait pas dire non, on ne décide de rien… c’est le problème.
Le job en question ? Organiser en moins de 15 jours le meeting politique d’une ex députée impitoyable, entourée d’un responsable communication sournois et d’un assistant mystérieux (mais vraiment pas moche)…
Mais si le pire, c’était de tomber amoureuse ?

~ AVIS ~

Est-ce que tu as déjà dévoré un paquet de M&M’s jusqu’au dernier sans t’en rendre compte parce que “une fois qu’on a mis la main dedans, difficile de la retirer” ? “Binge watché” la dernière mini-série à la mode sans scrupules tout un dimanche après-midi en pyjama ?
Moi oui et j’ai même trouvé mon équivalent en romance : Giselle Marion !
Si tu me suis depuis un moment, tu connais déjà mon amour pour la plume de cette auteure.
Et c’est devenu une habitude. Dès que je m’engage dans l’une de ses romances, IMPOSSIBLE de décrocher jusqu’à la fin. Tant pis si la nuit est courte ou que je procrastine allégrement, ça vaudra toujours le coup.
Le pire job du monde ou presque” a donc, sans surprise, rejoint ma bibliothèque des coups de cœur.

Cette comédie romantique, qui se classe juste derrière “Trop sérieux s’abstenir” [à retrouver plus haut dans l’article] dans mon cœur, est une très bonne romance dans son genre. Tant sur le fond que sur la forme, tous les ingrédients sont réunis pour passer un excellent moment de lecture. J’en ai oublié le lieu où j’étais et n’ai pas vu le temps passer.
Sur un parchemin numérique de moins de 200 pages, l’auteure réussi à te mener dans son histoire sans la moindre parcelle de précipitation et avec toute légèreté et l’humour qui la caractérisent.

Le pire job du monde ou presque” est une romance coordonnée et finement ficelée de suspens, de petits retournements de situation, d’instants touchants et de papillons. Une autre intrigue forte est également présente, véritable “tuteur” autour duquel cette pousse romantique grandit et s’épanouit. La soif appelée “l’ennui” n’existe pas, toujours abreuvée d’intrépides actions et d’un rythme “soleil” qui brille.
Bref, la recette savoureuse dont seule Giselle Marion a le secret.
Pour sortir de la torpeur de mes métaphores (enfin, pour être un peu plus claire), j’ai adoré l’histoire de Julie. J’ai été emballée par les péripéties de ce nouveau job (pire du monde ?) et bien sûr, par son rapprochement (très, très bien décrit) avec le héros… Ce même héros qui ne manque ni de panache, ni de mystère, donnant, à sa manière, une autre pulsion au récit. Ca se construit proprement et ça se meut aisément.
C’est drôle, frais et affreusement appétissant.

Mon tout petit (petit, petit) bémol concerne la fin du récit. (Je pinaille trop, sans doute). Vers la fin, j’ai senti un petit essoufflement au niveau de la romance au profit de l’autre intrigue. Sans entrer dans les détails, cette autre intrigue débordait tellement de charisme qu’elle en a éclipsé un peu (trop tôt, à mon goût), l’histoire d’amour. Cette dernière est très, très bien mais mon côté fleur bleue aurait aimé la voir prendre encore un peu plus de place jusqu’au bout du bout du récit.

En résumé, cette nouvelle romance est pari réussi pour Giselle Marion, dont j’ai hâte de connaître (déjà !) la prochaine sortie. Merci encore à cette dernière pour sa confiance et l’envoi de son roman. 🙂

Conclusion : J’aime… A la folie
♥♥♥

Avis publié en Octobre

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Tu m’aimes ? Moi non plus, tome 1 : Shine
Axel Witzke

Résumé : Maya et Mamori correspondent depuis des mois sans savoir qu’ils sont en train d’ouvrir leur cœur à leur rival le plus dangereux. Pour vivre heureux, vaut-il mieux sauvegarder un clan d’artisans séculaire, développer la chaîne de restauration la plus puissante d’Asie ou se contenter d’avoir trouvé l’âme sœur?

~ AVIS ~

Charmée par le résumé, je me suis lancée sereine et… malheureusement j’en suis ressortie déçue.
Je n’ai pas senti le pep’s ni l’énergie pourtant bien vendue dans ces quelques lignes et, à mon avis, ce dernier résume plutôt la série “Tu m’aimes ? Moi non plus” que le tome 1 “Shine“.

Je vais commencer par le meilleur point de ce récit, selon moi : l’immersion dans la culture japonaise. L’angle d’attaque est mené avec beaucoup de perspicacité et de précision. On sent que l’auteur s’y connait et qu’il a voulu transmettre sa passion pour le pays. Sans faire “Monsieur Je sais Tout”, Axel Witzke distille, avec finesse, des informations sur l’esprit des japonais, leur culture, leur conscience de l’Histoire passée et de son héritage ainsi que le poids des coutumes ancestrales.
Tout ce qui est avancé dans le roman est réaliste, sensé et imprègne tous les éléments du récit. Il fallait passer par là pour comprendre nos héros et l’entrée en matière est rudement efficace.
Même la géographie de Tokyo est maîtrisé !

Hélas, et c’est avec regret que je l’écris, le gros du positif s’arrête ici. Il y a encore de belles choses mais rien d’aussi magique que la description du Japon.
Shine” est le premier tome. Et qui dit premier tome dit une suite. Sauf qu’écrire une duologie, voire une trilogie ne se résume pas à “une grande histoire découpée en plusieurs tomes”. Il faut que chacun à sa manière, ait un début, un milieu, une fin. Et, même si ça n’a pas été l’objectif de l’auteur, je l’ai senti comme tel. Il y a eu une volonté d’installer une belle mise en situation pour, ensuite, faire démarrer l’histoire et l’étaler sur plusieurs tomes. Mais le résultat n’est pas concluant. J’ai halluciné quand j’ai remarqué la romance (et donc ce qui est vendu dans le résumé) prendre ses quartiers… à environ 70% du livre (version ebook) ! C’est beaucoup, beaucoup, beaucoup trop tard ! C’est comme si Harry Potter découvre qu’il est sorcier à la toute fin du tome 1 !
Etant genre principal (et le résumé de ce premier tome), la romance aurait dû être amorcée beaucoup plus tôt. Jusqu’à la moitié du récit, il ne se passe pas grand chose. On passe trop de temps sur des aspects factuels : la situation actuelle des protagonistes, leur travail et leurs amis. Aucun indice sur le type de romance nous est fourni (Coup du destin ? Rencontre par des amis communs ? Au travail ? Coup de foudre ?), ni sur leur situation amoureuse (qui à mon sens, doit arriver très vite quand on a une romance en genre principal. Cherchent-ils l’âme sœur ? Ou au contraire, fini les romances, blessé.e par une relation précédente ? Peut-être sont-ils juste attirés par les coups d’un soir ?). Ca a manqué de panache, de vives actions, et surtout, d’intrigues. Cette situation initiale s’attarde trop dans le récit. A la rigueur, une timeline différenciée (flashback / forshadowing) aurait pu amener un peu plus de rythme et un aperçu de la romance.

Même avec cette noble attention d’apporter une vraie rencontre “protagonistes /lecteur”, je ne me suis pas sentie plus que ça connectée avec eux. Si pour le héros, les choses étaient plus évidentes et transparentes, l’héroïne est restée trop en surface à mon goût (quels sont ses rêves ? Ses défauts ? Qui sont ses parents ? A-t-elle des frères et sœurs ? Pourquoi avoir fait des études dans le marketing ? Comment était-elle enfant ?) De plus, je n’ai pas très bien saisi sa relation avec Toma, un des personnages secondaires. Il m’est resté quelques questions sur le bras : Comment se sont-ils retrouvés à travailler ensemble ? Sont-ils rentrés en même temps au sein de la compagnie ? Etait-ce un hasard et ils ont eu la surprise de le découvrir ? D’ailleurs, leur relation passée ne m’a pas semblait très pertinente pour l’histoire. Ils auraient pu être amis depuis le début, le fond de la romance n’en aurait pas souffert et cette ambiguïté entre eux m’a un peu dérangée.

Du coup, j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le récit et me suis ennuyée pendant la majeure partie de ce premier tome. Quand, enfin, les éléments se mettent en place, que la romance bouge… C’était déjà la fin.
J’ai donc très peu de choses à dire sur cette dernière, puis qu’à mon sens, on n’y est pas tellement dans ce premier tome. Et dommage, car le peu j’ai lu m’a plu ! J’ai aimé son originalité, son goût du risque et sa sincérité. Elle termine sur un curieux élan dont je ne m’attendais pas.
De plus, Axel Witzke lui insuffle un côté “made in Japan” assez intéressant.

Conclusion, j’aurais dû commencer directement au tome 2, haha. Il y a un potentiel intéressant, une ambiance “made in Japan” minutieusement travaillée, mais l’histoire d’amour arrive beaucoup trop sur le tard pour que j’y trouve mon compte. Je pense que la suite me conviendrait mieux pour explorer toute la facette de cette histoire d’amour et mieux apprécier la plume de l’auteur, qui malgré tout, offre des perspectives sympathiques.

Je remercie Axel Witzke pour sa confiance. 🙂

Conclusion : J’aime… Beaucoup
♥ ♥

Avis publié en Novembre

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Love, Always
M.D. June

Résumé : Sarah est une vraie Miss catastrophe ! Maladroite, et mal à l’aise avec les autres, elle emménage dans une petite ville perdue au milieu de nulle part. La tuile pour une fille comme elle !
Ethan, est plutôt du genre beau gosse solitaire, snob et hautain. Un poil bad boy aussi.
Leur premier contact est aussi froid qu’un iceberg. Ethan a décidé depuis bien longtemps qu’il n’aimerait jamais vraiment une fille. Il préfère les aventures sans lendemain.
Quant à Sarah, elle a tellement peu confiance en elle qu’elle croit qu’aucun garçon ne pourra jamais la remarquer.
Et pourtant….

~ AVIS ~

Alors, alors… Je suis grandement partagée.
Love, Always” est un diamant non polit. Le sujet de l’histoire d’amour est beau, intéressant à traiter. Malheureusement, ce dernier est camouflé derrière une multitude de couacs sur la forme qui ne lui laisse peu de place pour s’exprimer comme elle le méritait.

J’aurais préféré lire cette romance autrement. Je l’aurais mieux appréciée avec des cartouches de couleur peuplant sa feuille blanche de détails, de papillons, de fleurs… Bref qui la colore correctement, comme elle le mérite, même avec des touches de noir.
Au lieu de ça, je me retrouve plongée dans un YA brodé d’une structure maladroite : les descriptions, les personnages, les codes de la romances, les intrigues… Tout manque d’harmonie et de fluidité à mon goût et surtout, d’un cadre solide qui aurait davantage embelli l’histoire d’amour.
Pour moi, l’idée est bonne, mais n’a pas été partagé de la meilleure des façons.

Nous avons Sarah, l’héroïne, que les intrigues ne mettent pas en valeur. Des qualités lui ont été greffées à des moments propices de l’histoire et des défauts quand ça arrangeait le récit. Par conséquent, j’ai eu du mal à la cerner. J’ai senti sa volonté de se montrer sympathique mais je n’ai accroché à sa personnalité. Des détails qui tombent comme un cheveu sur la soupe dont on se sert très peu par la suite (exemple tout bête et bien parlant : son chat. La boule de poils apparait deux fois quand l’héroïne est dans son lit et une fois à la fenêtre, quand elle rentre chez elle. Et c’est tout. Pourquoi l’avoir introduit, dans ce cas ? Pourtant Dieu sait qu’un chat est notre centre de l’univers, n’est pas loin quand on mange, tente une approche sur le canapé, a une litière qui empeste, ou réclame pour sortir, miaule quand il a faim, se frotte à nos jambes… Bref, ça vit, un matou ! Et j’avais l’impression que chaque aspect du récit (les personnages, le décor, les intrigues…) était aussi maladroitement inséré que ce chat.)
Par ailleurs, d’autres traits chez Sarah aurait mérité davantage d’introspection pour créer des intrigues plus poussées. Ici, il n’y avait que le drame familial – certes, fort, je ne le nie pas – comme socle de” blessure à guérir” et j’ai trouvé ça un peu juste.
Sa curiosité m’agaçait (elle cherchait à tout prix à connaitre les secrets des autres et à limite les faire culpabiliser quand ils ne le voulaient pas se confier) Elle connait à peine les gens mais se doute que quelque chose cloche chez eux. Et je la trouvais aussi un poil condescendante.

Ca aurait pu passer avec les autres personnages, mais hélas, ils étaient tous dans ce même style.
Désaccordés.

Le héros est trop mystérieux et bien que ça serve à l’intrigue, la romance en pâti un peu. Les deux “meilleures amies” de Sarah ne le sont que de nom. Ce lien “puissant” qui semblait les unir m’a échappé… A part une pyjama party et des conversations au lycée, elles nous ont rien montré d’autres. Ce qui m’amène à cette intrigue secondaire, qui, à mes yeux, a pris trop de place. Elle concerne l’une des amies de Sarah et franchement, tout ce qui se trame autour m’a un peu dépassée. Leur amitié était trop frêle pour autant remuer ciel et terre et surtout, elle a étouffé un peu la romance.
Je pense que ce déséquilibre vient aussi des dialogues. Normalement, ces derniers sont aussi faits pour qu’on apprenne à mieux cerner et connaître les personnages. Ici, ils me perdaient. Je ne les trouvais pas vraiment en adéquation avec ce que je pensais d’eux. J’étais surprise de certaines conversations qui donnaient une tension nouvelle aux personnages et qui ne matchaient pas avec le reste.

Ce récit comporte plusieurs trames graves : le harcèlement, le deuil, les troubles psychiatriques. Abordés avec empathie, ils apportent un petit plus non-négligeable au récit. Mais coincée entre tout ça et les cours au lycée, ses nouvelles amitiés, cette intrigue secondaire qui a pris trop d’ampleur, les trop peu de scènes actives, l’histoire d’amour a dû mal à s’épanouir. Dommage, elle avait un très beau potentiel et la fin m’a touchée. Sur ce point, en revanche, j’ai trouvé Sarah plutôt cohérente dans ses dialogues et descriptions. C’est pour ça aussi que je grinçais des dents toute seule, haha, car sur la scène de la romance, elle était plutôt sympa, comme héroïne.

Il y a eu d’autres incohérences sur la forme, comme par exemple cette fois où elle appelle le héros en disant “Salut Ethan, c’est Sarah” et qu’elle ajoute qu’elle adore le son de sa voix quand il prononce son prénom (euh… En fait, Sarah, c’est toi qui as parlé, pas lui…). Ou la fois où son amie l’incite à inviter Ethan à une activité, leur conversation téléphonique se passe mal et cette amie dit “coupe les ponts, il est nocif pour toi (du coup, pourquoi tu l’as jetée dans ses bras une minute avant ?)
Il m’a manqué aussi des descriptions plus poussées sur le décor, car j’ai eu du mal à me sentir aux Etats-Unis entourée d’ados américains.

Néanmoins, l’un des gros points positifs est le rythme. Malgré tout, il était haletant, vif avec cette pointe de suspens qui rendait le récit attrayant. L’auteure a planifié des chapitres courts (en moyenne 5 minutes en ebook, perso, j’adore !) pour donner du pep’s à son récit et je ne me suis jamais ennuyée.

Voilà, voilà… Pour conclure, je ne pensais pas avoir autant à dire sur un récit aussi court (~150 pages en version ebook). “Love, Always” a un potentiel maladroitement exploité à mes yeux. Je pense que l’auteure a voulu mettre trop de sujets dans un même roman, ce qui a court-circuité la trame principal.
Après, je sais que d’autres l’ont beaucoup apprécié alors je te laisse te faire ton propre avis.

Merci à M.D. June pour sa confiance. 🙂

Conclusion : J’aime… Beaucoup
♥ ♥

Avis publié en Novembre

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Les cowgirls ne renoncent jamais et en amour encore moins
S.L. Pennyworth

Résumé : A l’aube de ses 26 ans, Lilly possède tout ce dont une fille peut rêver. Un job incroyable dans un des haras les plus réputés du Tennessee. Une meilleure amie avec qui elle partage tout. Et un toit sur la tête. Seule ombre au tableau. Elle est amoureuse du mauvais type.
A 48 ans, William Warren a réalisé tous ses rêves de gosses. Une carrière fulgurante qui lui rapporte encore un joli pactole. Une fille belle et intelligente qui joue les stars de la télé. Et un ranch plus que rentable à la réputation bien méritée. Certes, il est célibataire, mais il s’en accommode bien.
Quand on pense qu’un carnet Cherokee pourrait tout bouleverser !

~ AVIS ~

Quelle superbe rencontre ! “Les cow girls ne renoncent jamais et en amour encore moins” est la première romance que je lis de S.L. Pennyworth mais aussi la première où l’écart d’âge entre les protagonistes est importante. Deux premières fois, donc, que je ne regrette absolument pas !

J’ai adhéré rapidement à la plume de l’auteure. Grisante, fluide et intrépide, elle emmène le lecteur avec une incroyable facilité, et ce, dès les premiers mots. S.L. connait sa force, sait à quel moment jouer la finesse et la discrétion, lancer de l’humour ou être dans l’émotion.
La forme ici, embellit à merveille le fond !

Et cet aspect, je l’ai beaucoup, beaucoup aimé pour la romance. S.L. Pennyworth a su mettre sa palette d’émotions au service de son histoire et le résultat est très jouissif.
La relation entre Lilly et William ne comporte aucun mot pimenté, aucune notion déplacée, aucune vanne graveleuse ni de proposition indécente. Et pourtant… Que j’ai eu chaud ! L’auteure a privilégié des situations périlleuses, des regards et mots échangés avec une certaine intention ainsi qu’une sourde et latente électricité. Les obstacles habituels à ce genre de relation se sont, dans cette histoire, transformés en aide bienveillante et merci S.L. ! Passée la surprise, ils m’ont permis de moins ronger mon frein, car la frustration était grande tant je les shippais.

J’ai aimé la synergie qui les entoure et la tension grandissante à chaque chapitre. Le courage et la ténacité de Lilly a fait beaucoup, j’étais vraiment à fond derrière elle ! Sa confiance, sa lucidité et son auto-dérision, parfois, sur la situation a beaucoup joué. Elle a porté l’histoire avec une force méthodique qui pousse au respect.

J’ai tout de même deux bémols concernant la romance :
(Attention, les propos peuvent être du spoil)
– Avec toute la tension, j’aurais apprécié une scène charnelle plus complète (eh oui, c’est moi qui le dit !). J’ai pour habitude de prôner les scènes érotiques travaillées avec minutie. Je hais les histoires où les auteurs confondent pornographie et érotisme. Mais ici, je dois dire que ça m’a manqué. C’était trop timide et discret. J’ai apprécié l’intimité laissée au couple, mais en même temps, j’aurais vraiment aimé qu’on aille un peu plus loin. Sans rentrer dans la profondeur des gestes, mais sur les sensations, les pensées de nos héros à ce moment charnier de leur histoire. Surtout qu’avec l’écart d’âge, mille pensées ont dû les traverser.
– La résolution. Je l’ai trouvée trop légère et rapide. On est trop vie passé d’un William hésitant à un William aimant. J’aurais apprécié plus d’explications de sa part.

Pour finir, j’ai également beaucoup aimé les autres aspects qui entourent la romance. Le décor américain était très adéquate pour l’histoire d’amour. Très bien dépeint, j’ai été transportée à l’autre bout de la planète avec beaucoup de facilité. Le ranch, la musique country, les amérindiens. Tous les petits détails y étaient.
Et aussi – et surtout – l’intrigue secondaire sur le fameux carnet Cherokee évoqué dans le résumé. Elle a réussi à animer le récit tout en servant la romance sans prendre sa place et c’était vraiment pas mal.
Il est d’ailleurs question d’un prochain roman centré dessus et Dieu que j’ai hâte !

Un grand merci à SL Pennyworth pour l’envoi de son roman avec ces petites attentions et sa confiance. 🙂

Conclusion : J’aime… A la folie
♥♥♥

A suivre…

La Romantique éperdue ♥

2 commentaires

  1. […] Chronique de “L’Arc de Cupidon” : ICI et “Trop sérieux s’abstenir” ICI […]

  2. […] C’est repartie pour un tour 🙂 !Sur cet article, tu découvriras mes découvertes livresques “Romance Contemporaine” grâce aux services de presses, lues en 2022.Pour retrouver la partie 1, c’est par ICI, et la partie 2, par LA. […]

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