Sur cet article, tu découvriras mes découvertes livresques “Romance Historique” grâce aux Services Presses, lues en 2021.
Pour voir la partie 1, c’est ici : 👑
Je te laisse faire un tour dans la catégorie “Amour à lire” dans le menu, rubrique “Services Presses” pour découvrir les autres types de romance que j’ai eu l’occasion de lire (Romance Fantasy, Dystopique, Contemporaine…). 🙂
RAPPEL : les avis que tu liras n’engagent que mon cœur, mon âme, mon ressenti et mes émotions. Tu n’es pas obligé.e d’être d’accord et je t’invite avec plaisir à partager les tiens en commentaires 🙂 !
Les livres sont présentés par ordre chronologique de lecture.
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Comme un murmure
Camille Jullien – M.E.C. éditions

Résumé : Alors que la conquête de l’Ouest bat son plein, Meggan quitte Denver pour épouser un éleveur du Nevada et s’installer dans son ranch. La jeune femme, plongée dans l’immensité des terres sauvages, doit faire face à un nouveau monde empli de violence et de barbarie. Lorsqu’un étranger aux traits sombres et inquiétants fait irruption dans sa vie, elle n’a d’autres choix que de remettre en question ses croyances et ses certitudes.
~ AVIS ~
Comment ne pas tomber en amour face à tant de beauté ? Ces descriptions, ce récit de vie, ce décor, cette héroïne, et cette plume… Oui, c’est un coup de cœur !
Je suis tombée amoureuse de ce brillant récit. L’épopée d’une jeune femme, tiraillée entre son éducation, sa position d’épouse, son attirance pour un homme et son envie de liberté m’a envoutée.
“Comme un murmure” est roman bien écrit. Tellement bien, que je l’ai dévoré en une journée, incapable de le lâcher.
Cependant, je reste un poil mitigée sur la longueur, parce que ce récit mérite d’être posé sur plus de pages. Même si l’auteure a brillamment réussi à condenser toute cette bouffée d’aventure en un livre de moins de 200 pages (version numérique) et que je n’ai pas senti cette sensation de précipitation, je pense que l’histoire, la vie des personnages, le façonnement des décors auraient été plus délectables et savoureux sur un roman plus long.
Mais ce n’est qu’une petite suggestion. Peut-être mon âme qui s’exprime, frustrée (dans le bon sens) d’avoir fini aussi vite ce roman et d’en vouloir encore ?
Dans l’ensemble, j’applaudis toute la finesse et la délicatesse de la plume de Camille Jullien. Je l’ai trouvée touchante, bouleversante, sans jamais en faire trop, mais en m’emmenant très loin – dans le temps et géographiquement.
Le décor est dépeint avec justesse, les personnages sont sculptés avec soin et surtout, la vie de Meggan est décrite sans défauts.
J’ai aimé Meggan.
Cette jeune femme, du haut de ses 17 ans, apprend à ses dépends le sort des femmes mariées. Tout le long du récit, nous suivons en filigrane l’éducation reçue de ses parents, mais surtout religieuse, incorporées dans l’esprit et le comportement de notre héroïne. Cette éducation vouée au Seigneur (très normal, à l’époque. Les différentes familles dans “La Petite Maison dans la Prairie” récitent des bénédicités avant de manger et vont à l’église tous les dimanches.) se retrouve confrontée à l’œil nouveau de Meggan sur la vie d’une “Femme de la Terre”. Non, prier ne suffit pas pour tous les aspect de la vie, hélas.
Dès le début, j’ai ressenti une grande sympathie pour cette héroïne. J’ai eu plusieurs fois envie de la soutenir, de l’aider, de l’aiguiller… J’ai tout adoré chez elle ! Ses pensées, actions, questions, confrontations, envies, joies, espoirs… Son arc narratif est juste incroyable et est l’un des meilleurs que je n’ai jamais lus. A la fin, elle m’a laissée ébahie d’admiration.
Une véritable héroïne qui ne pas fait de figuration. L’auteure l’a armée d’un caractère à la fois doux et audacieux, et d’une destinée hors-du-commun.
Et ce qui a été très agréable, c’est la découvert des autres éléments du roman, au fur et à mesure, avec sensibilité et simplicité, au travers du regard de Meggan. Jamais l’auteure fait étalage de connaissances historiques démesuré et indigeste. Bien au contraire. La balade historique est appréciable et très agréable.
Nous ouvrons les yeux sur ce décor américain du XIXème dans un Nevada aride en plein été, la rivalité des “Blancs VS les Indiens”, les cow-boys, la vie à la ferme, les saloons, et la ville de cette époque.
Le sort des femmes est amené avec franchise et en même temps, sans heurt. Oui, le mari pouvait battre sa femme, la religion le permettait. Oui, les occupations d’une épouse se résumaient à l’entretien de la maison et des enfants. Lorsque Meggan souhaite apprendre à monter à cheval pour pouvoir explorer les environs et goûter à la liberté, son mari lui répond laconiquement ” Pourquoi ? Tu n’es pas assez occupée à la maison ?”.
Et la romance, dans tout ça ? Légèrement timide à mon goût. Mais c’est mon côté Fleur Bleue qui parle, car je doute que la romance fut le point dominant dans le plan de ce roman. Elle fait incontestablement partie de la vie de Meggan, lui fait dépasser ses limites, donne des ailes, lui montre un chemin inédit, remet en question sa foi en Dieu… Elle a une présence, une aura dans le récit. Mais il est vrai que c’est intrigue comme un autre.
Je l’ai tout de même aimée, cette romance, car l’auteure l’a dépeinte sur le même ton que le reste de son roman. En finesse et délicatesse. Avec soin… Agrémentée d’une pointe de passion. J’ai adoré tout particulièrement la fin !
Mon tout petit bémol est un détail, mais il m’a tout de même un peu dérangé. L’âge de David, personnage important du récit.
Par le regard de l’héroïne, je voyais un homme fringant de 30 ans max. Mais un autre personnage le nomme “Le Vieux” et précise qu’il y a une grande différence d’âge entre lui et Meggan. L’auteure n’ayant pas été plus précise, j’avoue avoir été légèrement déstabilisée pour imaginer ce personnage.
En résumé, “Comme un murmure” a été une superbe surprise !
C’est un roman dans lequel on s’embarque rapidement, on se connecte sans difficultés à tout ce qui se dévoilent sous nos yeux. Oui, la romance n’est pas le point culminant du récit, mais je l’ai trouvée à sa place. L’auteure a su tisser une belle histoire avec tous ses éléments, le tableau en est juste magnifique. Il est à la fois léger et puissant, riche et naturel.
Un réel plaisir à lire !
Conclusion : J’aime… A la folie !
♥ ♥ ♥ ♥
Avis posté en Février
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Série Hors-la-loi
N.R. Davoust

♣ Info : La série étant portée par deux héros distincts, les tomes peuvent se lire dans le désordre / indépendamment. Il y a quand même une suite logique entre le tome 1 et le tome 2, mais la compréhension ne sera pas entachée.
Résumé du tome 1 “Vaughn” : 1858, Colorado.
Cassie s’occupe seule de son ranch depuis la mort de sa famille, et mène une vie sans heurt malgré les visites régulières d’un voisin plein d’amertume, qui n’a de cesse de vouloir la chasser de ses terres.
Le jour où elle découvre un inconnu gravement blessé et armé jusqu’aux dents, deux choix s’imposent alors à elle : le laisser mourir pour éviter les problèmes, ou prendre le risque de le soigner pour qu’il reprenne sa route.
Un homme que le passé violent finira par rattraper. Il devra alors, à son tour, choisir : fuir ou faire face.
Cassie n’aurait jamais pu imaginer à quel point sa vie allait basculer.
Elle n’imaginait pas, non plus, les tourments et le danger que cet inconnu allait ramener avec lui.
Résumé du tome 2 “Clay” : Automne 1858, Colorado.
Clayton Hobbs est devenu l’homme certainement le plus recherché de l’état. Il continue cependant sa route sans se préoccuper de l’avenir.
Lorsque ses pas l’amènent dans une petite ville paumée, il sait que ce ne sera qu’une étape de plus dans sa vie.
Il n’avait seulement pas prévu de se faire gruger par une petite demoiselle aussi futée qu’un renard et glissante qu’une anguille.
Il n’avait pas prévu, non plus, de redevenir mercenaire, mais pour elle, aucun doute, il fera une exception.
L’avis de recherche promet une petite récompense, mais plus que tout, il veut la ramener saine et sauve. Chose assez compliquée quand on a une bande de malfrats aux trousses.
~ AVIS ~
TOME 1
Je commence à avoir un gros faible pour les romances historiques se déroulant aux Etats-Unis. “Hors-la-loi” me confirme que les “mystères de l’Ouest”, le danger de la gâchette facile et de la vengeance, mais aussi la volonté sans limite de pouvoir et d’argent, forment (bizarrement) un parfait décor pour y planter une Romance !
L’auteure a su à merveille mélanger tous les ingrédients pour en faire une histoire d’amour aux contours nuancés de suspens et de danger.
Dans la première partie, ces éléments se créent et se développent dans une sorte de huit-clos. En effet, très peu de personnages font vivre ce roman, surtout au début. Tout se joue et se dénoue autour de la ferme où (sur)vit seule Cassie, notre héroïne. Et cet inconnu blessé qu’elle trouve, soigne et loge. Nous les regardons s’observer, se jauger, s’apprivoiser… Comme à travers un trou de serrure, alors que derrière eux (et nous), le monde de l’Ouest continue de semer le danger. L’Inconnu est armé jusqu’aux dents, à l’affut d’un moindre règlement de compte. Et Cassie joue avec le feu en refusant de vendre sa terre à ce voisin pour qui la fin justifie les moyens. L’ambiance est palpable. L’atmosphère historique se bâtit discrètement, tout en volupté.
Mais au fur et à mesure, ce huit clos s’amenuise pour laisser place à d’autres décors, personnages, intrigues au goût d’effroi, de peur, de sang…. Et d’Amour.
La passation entre ces deux atmosphères se fait en finesse, comme un brouillard qui se désépaissit, grâce notamment à la plume gracile de l’auteure.
J’ai aimé la manière dont la romance prend sa forme, se mue en une histoire de beaux sentiments emplie de suspens et de non-dits. Tout est dépeint, ressenti, joué avec précaution.
Vaughn, reste discret. Même blessé, il est dangereux et la mort le guette. Et notre héroïne, Cassie, tente de rester digne et forte malgré un passé douloureux et les menaces dangereuses de son voisin. Ce jeu de force qui s’inverse entre les deux et cette empathie mutuelle qui les enveloppe au fur et à mesure apportent de la grâce et en même temps, deviennent terriblement palpitants (et mine de rien, un brin sensuels…)
Il y a aussi ce troisième personnage qui prendra une grande place dans l’intrigue (amoureuse). Sa manière de passer d’un personnage “décor” à un personnage secondaire important est subtil et très bien manié. J’ai adoré ! J’ai même failli, à un moment, le préférer à notre héros principal.
Mon tout petit bémol, est le passé trop discret de l’inconnu. Je pense que c’est un choix délibéré de l’auteure, mais j’aurais bien aimé avoir quelques pistes, quelques histoires pour un peu étoffer le passé de notre héros. C’est d’ailleurs drôle, car il est très mystérieux, le reste, et pourtant, il porte la romance avec tellement de prestance que ça en est troublant. Son côté “aura mystérieuse” face à une Cassie “force douce” est un excellent combo.
L’autre point est un élément du passé de Cassie non dévoilé à notre héros. Du moins, pas lors de “notre présence” de lecteur. Et j’avoue, j’aurais été curieuse de connaître sa réaction.
Ces bémols (petits et subjectifs) n’ont pas entaché mon ressenti lecture. J’ai passé un très bon moment dans le Colorado, à faire connaissance avec Cassie, à apprécier son courage et de découvrir de la vie au Far-West grâce au (trop) mystérieux Vaughn.
Encore une très bonne romance historique que je te conseille, et j’ai vraiment hâte de découvrir le tome 2 !
Un grand merci à N.R. Davoust pour sa confiance. 🙂
Avis posté en Février
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TOME 2
Vaughn ou Clay ? Clay ou Vaughn ? Les deux ? Ah oui, les deux !
J’ai lu ce second tome comme des chips à l’heure de l’apéro, avidement et avec beaucoup facilité.
On y retrouve la recette magique du tome 1 : une belle romance prenant place au cœur d’un far west dépeint avec subtilité, sans pour autant lire un copié/collé. L’auteure a réussi à y innover, à donner une suite pétillante et très attractive.
“Clay” se lit extrêmement bien, avec ce jonglage succulent d’actions, de pause, de tension, d’angoisse et cette touche de romance qui décuple tout !
Clay est un héros superbe, à la hauteur de ce que je m’étais imaginée dans le tome 1. A la hauteur aussi de Vaughn, si ce n’est que l’ambiance ici, est tout l’inverse que dans le tome précédent. En effet, nous faisions la connaissance de Vaughn – et de son histoire d’amour – dans une atmosphère feutrée et secrète. Ici, c’est le grand air qui accueille la romance de Clay. L’auteur s’assure là aussi de distiller les bonnes informations au moment propice, d’ajouter de l’action entre des bandes d’intrigues et de suspens. Le rythme est vraiment très bon, l’atmosphère et les descriptions sont une parfaite reproduction de ce qu’on peut imaginer de cette époque.
J’ai adoré aussi notre héroïne, à la fois fougueuse et courageuse, surprenante et intrépide qui donnait du fil à retordre à notre héros. J’avais peur que la romance soit trop “facile”, trop “déjà-vu” pour un personnage tel que Clay, et bien, j’en suis ressortie triplement conquise ! (Honte à moi d’avoir douté de l’auteure).
J’ai lu leur histoire avec un petit sourire en coin, hyper satisfaite de la tournure des évènements, des retournements de situations et des effluves érotiques dégagées par leur alchimie (excellemment bien construite, d’ailleurs !). Je ne veux pas réduire ce personnage à la romance, car “la demoiselle” porte très bien le récit sur ses épaules.
Les deux sont bien décrits, recherchés et profonds.
M’enfin, je pourrais résumer tout le tome à ces trois mots : bien décrits, recherchés et profonds ! De la moindre miette de suspens, d’actions, de romance ou du décor historique (je m’imaginais comme dans la première saison de la série Westworld, haha). C’était vraiment immersif, cadré, dépoussiéré… J’étais littéralement plongée dans le récit et sous le charme de tout !
Mon tout petit bémol, dans ce second tome, se trouve dans la longueur de certaines passages, vers le milieu du récit, où je voulais que ça se termine, qu’on avance… Mais c’est vraiment très léger sur l’ensemble du récit.
Bref, la plume de N.R. Davoust m’a, une nouvelle fois, totalement conquise ! Ce second tome est une belle réussite. Il me tarde de lire la suite… (si j’ai bien compris les passages de la fin 😉 )
Encore un grand merci à N.R. Davoust pour sa confiance. 🙂
Conclusion : J’aime… Passionnément !
♥ ♥ ♥
Avis posté en Juin
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Eblouie par le Soleil
Séléna Swan

Résumé : Hiver 1683, Paris.
Par un concours de circonstances, Lise, une villageoise de dix-sept ans croise la route de Louis XIV. Une confusion inattendue donne la possibilité à la jeune femme d’accompagner le roi dans son nouveau palais à Versailles.
Elle y découvre les fastes et les plaisirs de la Cour, mais également les dessous plus sombres de la Noblesse.
Entre complots et jeux de séduction, Lise va vite réaliser que son séjour au château risque de ne pas être de tout repos.
Surtout si sa véritable identité venait à être révélée…
~ AVIS ~
J’ai trouvé l’exercice audacieux et intrigant ! Créer une relation entre un personnage fictif et le Roi Soleil himself, il fallait oser. Je ne regrette pas cette plongée dans l’Histoire, cette douce romance, mais y note toutefois certains passages et éléments maladroits à mes yeux.
Mais commençons par le positif !
“Eblouie par le Soleil” est une plaisante et romantique parenthèse inventée dans la vie de Louis XIV.
L’aspect historique est agréable et bien dépeinte. On s’imagine sans peine au XVIIème siècle, au cœur du château de Versailles et de ses protagonistes. Séléna Swan a fait un travail remarquable dans son immersion.
Certains personnages étaient réels -le casting de la série “Versailles” au complet ( 😉 ) – et d’autres inventés. Le mélange est sympathique et correctement effectué. Mise à part nos deux héros (j’y reviens plus bas), j’ai beaucoup aimé le portrait réaliste des personnages secondaires.
Les intrigues sont bien imaginés et placés avec finesse dans le récit.
La plume de l’auteure est agréable, douce, fluide et… Paisible. Un peu trop “paisible” parfois, rendant l’ambiance et le rythme très calmes.
En effet, même quand ça devait être le cas, je n’ai ressenti aucune palpitation, ni soubresaut et n’ai jamais eu peur pour les personnages, même si les descriptions y étaient et que le danger se faufilait dans le texte.
Pourtant, le roman ne manque pas d’intrigues, ni de retournements de situation… Mais pour ma part, la manière de les montrer au lecteur n’était pas assez vive, ni brutale pour que je craigne pour la vie des personnages.
En ce qui concerne la romance, cette douceur était la bienvenue, mais je pense être passée à côté de certaines autres intrigues.
J’en viens enfin à nos deux héros.
Lise, l’héroïne, est trop… Naïve et ingénue. Son âge peut justifier ces deux traits de caractère. Mais du coup, je l’ai trouvée un peu frêle pour tenir le récit sur ses épaules et endosser le rôle de l’héroïne.
Je n’ai malheureusement pas eu d’atomes crochus à ses côtés…
Quant à Louis XIV, je suis encore plus dubitative du portrait brossé par l’auteure. Enfin, surtout vis-à-vis de Lise.
A mes yeux, il est trop romancé et parfois, peu crédible.
Je n’ignore pas tous les efforts de recherches effectués, et peut-être que mon jugement fait fausse route, mais j’ai trouvé Louis XIV trop… avenant, patient et surtout, trop accessible. Il s’agit quand même du roi de France, âgé d’une quarantaine d’années et pourtant, il prend son après-midi, lors d’une promenade dans le parc, pour expliquer à notre héroïne “l’Affaire des poisons” (!).
Je…mh…
Je ne suis pas une spécialiste, mais un roi qui s’est fait rouler dans la farine et donc honteux de la situation, à mon avis, ne perdrait pas son temps à raconter les histoires de sa cour à une jolie demoiselle qui débarque (et qu’il veut faire sienne les nuits). Cet épisode aurait dû être raconté par un autre noble, à la rigueur. Mais pas par le Roi lui-même. Je pense qu’il a autre chose à faire…
Je ne remets pas en question le portrait du roi dans ses fonctions. Sur ce point, je n’ai à reprocher. C’est plus sur “l’homme amoureux” que j’ai des doutes.
Il se démenait pour avoir notre héroïne dans ses draps de manière très (trop ?) fleur bleue. Il prenait son temps à lui conter fleurette, alors que bon… Et était-il aussi patient ?! Restait-il chaste de tout rapport charnel jusqu’à ce que sa cible principale cède ?? Peut-être que oui, en effet…
Mais je reste sur ma position. Louis XIV est un brin irréaliste, trop attentionné et patient dans ce roman.
En revanche, j’ai bien apprécié la romance. Cela peut paraître paradoxal, mais en omettant les remarques faites ci-dessus, j’ai passé un bon moment dans cette valse “Louis/Lise”. Le rythme de leur rapprochement est palpitant à suivre (peut-être ai-je quand même frissonné dans cette partie…) et reste très bien écrite. Les codes du genre sont là et tous les jeux qui se mettent en place sont bien ficelés : jeu de regard, de séduction, “du chat et de la souris”…
Je n’ai rien à redire sur l’histoire d’amour, j’y ai trouvé mon compte. Même la fin est bien réfléchie. C’est la meilleure qu’il était possible de donner à nos héros, remettant la voie de l’Histoire sur les rails.
Pour résumé, je ne doute pas de la plume de Séléna Swan. La douceur dans son écriture fait glisser les mots naturellement. L’ensemble des dialogues, descriptions et des intrigues en général sont bien emboités et en dosage appréciable.
Je veux bien admettre que tout ceci est une fiction, mais j’aurais tout de même voulu avoir un Louis XIV plus “réel” et une héroïne moins frileuse.
Mais ceci reste purement subjectif de ma part.
Et petit détail (mini spoil) : J’aurais également voulu savoir ce qu’il était advenu de Mademoiselle de Vibraye (la vraie).
Conclusion : J’aime… Beaucoup
♥ ♥
Avis posté en Mars
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Je n’aimerai plus
Stéphane Soutoul – éditions Rebelle

Résumé : Les ombres du passé les séparent et pourtant…
Inconsolable, Solange trouve refuge dans la solitude depuis le décès de son premier amour. Le marquis de Rousserolle souhaite malgré tout que sa fille épouse un aristocrate digne de son rang. Dans l’attente de fiançailles auxquelles elle refuse de se soumettre, Solange est placée sous la protection de Childéric de Frazignac. Dès le premier regard, la jeune femme perçoit le bretteur taciturne comme une atteinte à sa liberté.
La guerre ne tarde pourtant pas à s’embraser aux frontières du royaume. Pris dans la tourmente des évènements, Solange et Childéric apprennent à cohabiter, à découvrir leurs blessures mutuelles, leurs espoirs…
Se pourrait-il qu’un cœur en deuil finisse par s’éprendre d’une âme torturée, envers et contre tout ?
~ AVIS ~
Quelle belle découverte ! J’ai beaucoup apprécié cette subtile et scintillante romance. L’auteur a fait un travail remarquable sur tous les éléments de son roman, rendant son récit envoûtant ! La romance – une vraie !-, l’historique un peu mystique, et la petite touche fantastique rendent ce roman unique.
Le point particulièrement réussi sont ses héros. L’auteur a su fabriquer, modeler et épurer avec minutie de vrais protagonistes qui animent le récit avec malice et dextérité.
Solène est un vrai personnage. Avec ses failles, ses croyances et ses grandes qualités. Et ça, notre héros, fin observateur, le remarque rapidement. C’est d’ailleurs ce que j’ai apprécié le plus (c’est la romantique qui parle). Il détecte assez vite qui est la femme en face de lui, ses qualités et ses défauts, ses expressions du visage ainsi que leur signification, malgré lui, malgré elle, malgré tout… Et en connaissance de cause, agit quand même. Oui, il doit la fréquenter, même si elle ne veut pas. Non, il ne lui fera pas l’aumône de son départ, car elle le lui a ordonné. Oui, il reste que ça lui chante ou non. Point.
En effet, Childéric, avec son sombre passé, doit cohabiter avec l’humeur maussade de notre héroïne. Ce jeu de séduction est écrit avec une grande finesse est une pure délectation. J’ai adoré leur joute verbale, ce dégoût qui les éloigne, leurs “ombres” qui les clouent dans leurs croyances, puis ce respect mutuel qui les attire.
Oui, on tourne un peu autour d’une romance “Enemies to lovers” mais celle-ci est plus travaillée et raffinée.
Car Childéric, notre héros, a aussi ses failles, ses croyances et ses grandes qualités. Et le fait que l’un viendra s’y glisser et confronter l’autre dans ses démons est ce qui donne toute la beauté de cette romance. Même lorsque les sentiments s’emmêlent, nos protagonistes campent sur leur position et préservent leur caractère. Les personnages ne cherchent ni à complaire l’autre en s’effaçant au passage, ni à fuir à cause de blessures non-refermées.
Eh bien, ce style d’histoire d’amour “mature” fait un bien fou à lire !
Stéphane Soutoul a réussi à décrire une “romantique” romance en jouant sur les codes, sans jamais tomber dans le cliché. J’ai savouré chaque seconde de cette romance et remercie l’auteur d’avoir traité le sujet avec maturité, sans oublier le suspens et les intrigues pour pulser le rythme de cette romance. Cette dernière se déroule dans un temps ancien et est dotée d’une réelle magie qui saupoudre ce beau récit d’un peu de fantastique. J’ai adoré également les personnages secondaires aux traits soignés, les intrigues qui se nouent et les décors somptueusement dépeints.
J’ai tout de même un tout petit regret qui est venu me chagriner à la fin de ma lecture. L’auteur prend son temps à placer son décor et à décrire ses personnages. Ca avait l’air sensé et important. Mais lorsque le récit commence à prendre un rythme intéressant, à emmêler ses intrigues finement détaillée une par à une au début, je m’attendais à des événements plus… “secouants”, “vibrants”, de ceux qui laissent la bouche grande ouverte avec un “OOOHLALALA” ! De moments où le baiser arrive avec fracas et secousse, où le héros se dévoile dans un moment totalement inopportun, un peu comme dans ces romans YA américains. Et je n’en ai pas eu. Du moins pas avec cette attente, cette surprise et cette intensité que j’espérais.
Mais attention, c’est purement subjective et n’est pas une réelle critique envers l’auteur.
Ce point n’est qu’une légère et minuscule déception de lectrice qui s’était fait tout un travail d’imagination, haha. Car même si je n’ai pas les soubresauts attendus, la romance reste vibrante de cohérence !
(Désolée si ce n’est pas clair, j’ai essayé d’expliquer comme je le pouvais ^^”)
“Je n’aimerai plus” est une excellente romance très bien écrite. Il ne m’a manqué que ces scènes “OHLALALA” (comme je les appelle, hihi) pour que ce roman soit un coup de cœur !
Conclusion : J’aime… Passionnément !
♥ ♥ ♥
Avis posté en Avril
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Le Souffle d’Infinité
Thalie Perrot – M.E.C. éditions
♦Info : Il s’agit du second tome de la saga “Erainn“. Tu peux retrouver le résumé ainsi que mon avis du tome 1 “Attractif Enchantement” par ICI .
Habituellement, je ne donne pas le résumé d’un tome 2 s’il donne trop de spoils sur le premier. Mais ici, nous changeons de héros, et je trouve pertinent de te le laisser.

Résumé : Sean Erainn est de retour à Saint-Malo. Trois ans après le mariage de son frère Rory avec Cordélia de Montrésor, il vient rencontrer son neveu.
C’est dans la demeure de son aîné que Sean fait la connaissance de Madeline Kerradec, une jeune femme très belle, mais auréolée de mystère qui a, de surcroît, un passé trouble. Pourtant, il se sent irrésistiblement attiré par elle.
Décidé plus que jamais à découvrir qui se cache derrière la carapace de la jeune femme, il est loin d’imaginer dans quelles aventures il va être entraîné. Leur attirance saura-t-elle survivre aux embûches que le destin s’acharne à mettre sur leur chemin ?
~ AVIS ~
Quel bonheur de retrouver l’univers édulcoré et pétillant de Thalie Perrot !
Son tour de magie (et ce que j’apprécie le plus dans sa plume) réside dans sa manière de tourner ses romances. Par deux fois (en incluant le premier tome), j’ai cru me lancer dans une simple romance historique, alors qu’au tréfond du récit se cache une mystérieuse aventure qui s’entremêlera à l’histoire d’amour, la rendant plus palpitante. Comme le décor d’un théâtre lorsqu’un noir se fait sur scène, ce dernier se meut et laisse place à un côté sombre et dramatique. Le décor et l’ambiance bougent mais les autres éléments restent immuables, s’accrochant à ce fil rouge qu’est la romance. Et wow, que c’est prenant !
Ce second tome est un digne héritier du premier. J’ai apprécié retrouver la plume sensible et rêveuse de l’auteure, celle qui donne le sourire et l’envie de croire à tout. A un lendemain ensoleillé après la tempête, à l’amour après le drame, à la sensualité après la dureté.
Le rythme est très bon, jouant sur l’équilibre des différents points de vue, des descriptions, des dialogues, des moments de calme et d’action. Notre attention est perpétuellement en alerte, comme dans un film où le moindre détail peut se révéler être un indice dans la quête de nos héros. Le récit est court (à peine 200 pages en version numérique) mais intense et sans ce sentiment de précipitation ! La romance est “mielleusement romantique” dû par tous les obstacles surmontés et les dangers qui ont frôlé nos héros.
De plus, “Le Souffle d’Infinité” n’est pas dénué de sens et les différentes connexions le liant au premier tome sont très bien trouvés. Thalie m’avait confié que l’idée de créer une saga lui était venue après l’écriture de “Attractif Enchantement” et pour ça, je suis admirative. L’auteure a réussi à reprendre des mailles manquantes et à les tricoter pour rendre son univers plus fourni. Bravo !
Quant aux personnages, Sean, notre héros est terriblement craquant. Il m’a d’ailleurs fait penser au personnage de Jamie Fraser. Loyal, respectueux, profondément bon avec ce côté viril et attirant, dont la plus grosse faiblesse a été de s’être fait piéger par l’Amour. Peut-être un tantinet trop idéal et parfait. Défendant la veuve et l’orphelin au péril de sa vie, accordant son pardon trop aisément, essayant de trouver le bon chez tout le monde, tout en étant bel homme et grand séducteur gentleman. Il a “les défauts de ses qualités” et j’aurais bien aimé lui en trouver d’autres qui l’auraient rendu un peu plus… Humain.
A l’inverse, j’ai eu un peu plus de mal avec Madeline, l’héroïne. Même si nous avons accès à son point de vue, j’avoue qu’il est très difficile de la cerner. J’ai été aussi perdue que Sean dans ses actions, ses “un pas en avant, trois en arrière”. Elle m’a agacée. Pourtant, j’avais adoré l’idée de retrouver ce personnage et de la voir “promue” héroïne. J’avais gardé aussi une profonde peine pour elle suite à ma lecture du premier tome. Mais son caractère est trop déstabilisant et elle m’a un peu déçue. Moi-même, je n’ai pas cru à sa naïveté et ne l’aurait pas pardonnée.
Il y a d’autres petits bémols dans ce récit qui m’ont fait un peu tiquer. Certaines scènes étaient un peu incongrues, trop mièvres (surtout celles entre Rory et Cordélia. Je n’en pouvais plus.), et “coïncidences heureuses”. Il y a également parfois de nombreuses répétitions… “Sean est bienveillant et bon” est narré à toutes les sauces, autant que “Rory est amoureux de sa femme”. Bien que Thalie m’avait prévenue que ce roman est écrit “comme un film” (et j’en reconnais volontiers les qualités), il m’a tout de même manquait des éléments “littéraires” pour être totalement à fond dedans. Je pense notamment au caractère de nos héros, qui aurait pu être approfondi et nuancé. Le “plan” de Madeline également aurait mérité un peu plus de suspens et d’indices, car même s’il y en a, j’ai été tout de même “trop” surprise, le retournement de situation était un peu trop brusque pour moi.
Je les formule car je les ai ressentis à la lecture. Mais au final, ils m’ont passé un peu au-dessus de la tête, car Thalie Perrot a, dans sa plume, le même pouvoir que son héros Sean de “rendre tout meilleur”.
J’ai donc adoré ce second tome, et j’ai déjà hâte de me plonger dans la suite (oui, il y en a une 😉 )
Retrouver la plume “pralinée” de Thalie Perrot est une vrai joie pour tous les romantiques. Ceci dit, je pense qu’elle ne conviendrait pas à toutes les types de lecteurs de romance. Mais si tu aimes les romances historiques mélangeant adroitement “suspens” et “bonbon rose romantique” alors ne loupe pas cette saga.
Encore un grand merci à ma chère Thalie Perrot pour sa confiance.
Conclusion : J’aime… Beaucoup
♥ ♥
Avis publié en Avril
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Double Morale
Gaëlle Magnier – Séma éditions

Résumé : Londres, 1895
Alors que le procès d’Oscar Wilde occupe les colonnes de la presse londonienne, la jeune Betty découvre une aristocratie hypocrite qui met à mal sa bonne éducation.
En entrant au service des Trengove en tant que gouvernante, elle se rend rapidement compte qu’un secret pesant, lié à la présence de William Goodfeather – étudiant en arts à la Royal Academy – vient perturber l’équilibre de cette famille de bonne réputation.
Lors d’une des célèbres soirées de Lady Trengove, Betty fait la connaissance du capitaine Ashby, qui partage son sentiment quant à la double morale de la noblesse anglaise…
~ AVIS ~
Gaëlle Magnier propose non pas une, mais deux belles histoires d’amour dans une Angleterre du XIXème à la description des plus épurées. Ce n’est pas un coup de cœur, j’y ai trouvé de petites “fausses notes” mais j’ai apprécié la délicatesse de la plume et l’immersion historique (et aussi cette jolie première de couverture !)
Le rythme est doux et intrigant, mené astucieusement entre les histoires d’amour et la réalité de la société londonienne de cette époque. Le portrait brossé de cette dernière est criant de vérité, et pourtant, l’auteure le présente de manière douce et subtile. La description de la “double morale”, de l’hypocrite mascarade des riches en société, de l’injustice des pauvres à trimer pour quelques misérables pièces, se dévoilent au travers du regard de Betty, notre héroïne “mal née”, employée en tant que gouvernante et témoin de cette aristocratie déplaisante. Mais également au travers d’une audacieuse romance entre deux hommes…
Cette “romance M/M” a d’ailleurs eu ma préférence. J’ai trouvé l’insertion de cette histoire d’amour courageuse et… terriblement romantique. J’ai aimé le côté naturel et fragile qu’elle dégage. Ce sont juste deux hommes qui tombent amoureux que la société, la morale et la justice condamnent. Ca a été dur de les voir se retenir de gestes d’amour en public alors que leur regard en disait long. Ca a été dur de les voir subir cette double-vie épuisante pour “garder les apparences” alors qu’il ne s’agit que d’amour. Ca a été dur de les voir s’aimer uniquement en huit-clos. On ne voulait que leur bonheur. Mais, hélas, il s’agit d’une autre époque…
Le parallèle avec la vie d’Oscar Wilde est intelligemment mis en scène. J’ai trouvé l’idée brillante ! Pour ça, mais aussi pour plusieurs autres points du roman que l’auteure a apposés avec dextérité. C’était fin et adroit, bravo !
J’ai juste un petit débat qui m’anime. Je regrette le fait que cette romance ait la place de “seconde” tant l’intrépidité dont elle fait preuve aurait mérité sa place d’histoire d’amour principale. Avec ce côté “interdit”, elle se retrouve gainée de palpitation et de danger, doublant de magnétisme leur attirance. Bien que j’ai un respect pour le couple “premier”, ces derniers ont paru un peu “fades” face à eux.
Et en même temps, si tel avait été le cas – la romance M/M en premier plan, je doute qu’elle aurait eu la même saveur. Toute la délicatesse et la beauté de cette histoire d’amour résident dans son éparpillement discret tout le long du récit.
Oui, j’ai eu un peu de mal à m’accrocher à l’histoire d’amour principal au début. Betty et le capitaine Ashby sont adorables, leurs émois sont décrits avec légèreté, mais je regrette que la partie “séduction” ait été si courte. Pour moi, cette partie est primordiale pour “shipper” les héros. J’aurais voulu plus de rendez-vous “inopportuns” (un peu à la “Orgueil et Préjugés“), de regards troublants, de gestes de rapprochement… Ca a été trop vite, même si eux-mêmes en ont conscience.
Néanmoins, leur histoire d’amour est assez atypique et a eu le mérite de sculpter la deuxième partie du récit. J’ai fini par y trouver mon compte, après toutes les épreuves traversées. Ils ont réussi à me toucher. Là, je souriais avec eux et pour eux et leur souhaitais un “happy ending” digne de ce nom !
Je fais un crochet sur Betty, notre héroïne, que j’ai eu un peu de mal à cerner. Je vacillais entre l’admiration et l’incompréhension. C’est grâce à son regard qu’on se rend compte de la disparité de la société, de l’injustice d’être mal né.e, de la comédie de ces riches ostensiblement heureux alors que leur cœur, en réalité, est meurtri. Elle veut rendre le monde meilleur et plus juste et j’ai beaucoup apprécié la manière dont elle en prend conscience et tente de faire bouger les choses. Et puis dès que l’histoire d’amour rentre dans sa vie, elle devient une personne fragile et tourmentée et perd un peu de sa fougue. Alors je comprends que l’Amour peut “transformer” une personne, mais j’ai trouvé dommage d’avoir une Betty, armée de courage, mettre son “précieux” travail en péril, et d’un autre côté, s’apitoyer sur son sort lorsque son amoureux est loin. Notre héros est sur un bateau à l’autre bout de la planète et tout de suite, c’est “oh, il ne m’écrit pas, c’est qu’il m’aime plus“… J’avais envie de la secouer, car je ne comprenais pas ce revirement. Elle se montre forte et brave mais ce petit doute lui fait perdre de sa crédibilité. Enfin, qu’elle doute une fois qu’il ne l’aime plus, soit, c’est parfaitement compréhensible. Mais elle le sortait tout le temps et à toutes les sauces ! Et cette “raison” primait sur l’autre, plus plausible à répéter et à ressentir chez Betty : “il lui est peut-être arrivé quelque chose de grave“.
Je n’ai pas saisi toutes ses réactions et les ai trouvées parfois incohérentes. Cependant, son arc narratif sur l’ensemble de l’histoire est bien travaillé.
J’ai quand même passé de bons moments à ses côtés et avec le reste des personnages ! Les intrigues sont bien ficelées, jonglant avec adresse entre les faits historiques “avérés”, de l’action, de l’amour, une dose de suspens et des descriptions historiques délicates. Je réitère mon admiration à Gaëlle Magnier pour la plongée historique réussie ! Tout est dépeint avec intelligence et sans condescendance. Même les personnages secondaires jouent leur rôle à la perfection ! Gros bonus pour Lady Trengove qui malgré elle, était le portrait craché de cette société “aristocratique hypocrite”. Je l’ai trouvée très bien dépeinte, avec ses failles, sa volonté de jouer la parfaite “Lady” alors que tout autour d’elle n’était qu’un théâtre de paraître. Et aussi pour William, le “dandy” plus romantique qu’il n’y paraît… Je lui en ai beaucoup voulu pour sa fougue “dangereuse” mais il portait son rôle sur ses épaules avec une prestance incroyable.
De plus, un voyage autour de l’Europe nous est offert par l’auteure. Et même là, j’ai été transportée dans le temps et l’espace. Les intrigues étaient saupoudrés de faits historiques et de descriptions tout en subtilité. C’était dépaysant !
(D’ailleurs, une petite question d’ordre historique je pense, mais elle m’a habitée tout le long du récit : Lors de leur voyage en Europe, les protagonistes s’écrivaient régulièrement des lettres mais ils transitaient entre plusieurs pays, sans savoir au préalable où ils allaient héberger. Comment l’expéditeur savait où envoyer la lettre ? ^^’)
Le petit bonus de ce roman : l’absence de note en bas de page ! Même si elles ont leur utilité, l’auteure a préféré tout expliquer à la fin de son roman et franchement, merci ! Il m’est arrivé de lire de romans historiques avec des notes en bas de pages aussi longues que le roman et j’avoue que ça coupe un peu la lecture (surtout sur une liseuse).
J’ai appris et j’ai voyagé tout en lisant, et pour ça, merci à Gaëlle Magnier ! Il y a eu -toujours selon moi – quelques maladresses sur le chemin, mais c’est un très beau roman historique.
C’était la première fois que je faisais la rencontre de la plume de cette auteure et je suis dorénavant curieuse de découvrir ses autres œuvres.
Un grand merci à Séma éditions pour leur confiance. 🙂
Conclusion : J’aime… Beaucoup
♥ ♥
Avis publié en Avril
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Le Crépuscule des Anges – t.1 “Les Masques Sombres“
M.G. Le Floch

Résumé : Octobre 1832
Rêvant de liberté dans une société où la femme n’a que peu de droit, Esther de Galsac ne supporte pas l’idée d’un mariage arrangé. À son grand soulagement une opportunité incroyable se présente : devenir la demoiselle de compagnie de la marquise de Ruissant, à Paris.
L’ultime moyen de repousser l’échéance d’une union dont elle ne veut pas.
Elle qui n’aspire qu’à l’émancipation et l’aventure, laisse tout ce qu’elle connaît derrière elle pour vivre comme elle l’entend. Dans un monde plus faste encore que ce à quoi elle est habituée, Esther va comprendre qu’elle n’est pas la seule désirant vivre autrement. Mais dans une société où les jeux de dupes sont de mises, elle va découvrir que la prudence s’impose. Alors que des femmes disparaissent dans tout Paris, Esther et la marquise de Ruissant se retrouvent plongées au cœur de cette mystérieuse affaire, embrigadées malgré elles dans une sombre société secrète. Pour s’en sortir, la jeune femme va devoir trouver les bons alliés et faire appel à son ingéniosité et à son épée.
~ AVIS ~
Je suis très agréablement surprise par la qualité de ce roman !
Si tu aimes les romans historiques de “cape et d’épée” alors tu seras servi.e, et même très bien !
Avec une ambiance historique épurée, de l’aventure, des intrigues bien ficelées et de la romance, ce premier tome de “Le Crépuscule des Anges” est un très bon début, faisant saliver une suite prometteuse.
J’ai adoré la structure cadrée de ce premier tome. C’est dynamique, frais et très bien pensé !
Comme si l’auteure avait sculpté et mesuré chaque action et description pour qu’elles tombent au bon moment dans l’histoire, rendant le rythme soutenu et le récit, addictif. Chaque chose est bien placée et surtout, très proprement, sans un gramme de superflus.
Ces secrets qui se tapissent dans l’ombre, ces personnages intrigants et bourrés de mystère, ces demeures pas si somptueuses qu’elles en ont l’air et cette romance qui pulse l’atmosphère du roman, m’ont happée et j’ai passé un très bon moment de lecture.
Mon petit bémol (encore une fois, très subjectif de ma part), je vais le partager maintenant car il concerne le début du récit : les indices un brin trop “gros”/ “voyants”. Ca va sans doute te paraître contradictoire avec ce que j’ai émis ci-dessus, alors je vais essayer d’être aussi claire que possible.
Quelques informations sont données au lecteur dans les premiers chapitres afin de créer du mystère et du suspens. Mais ces indices sont “trop visibles”, pas réellement dissimulés, ni assez “dilués” à mes yeux. De plus, l’auteure dévoile rapidement la vérité derrière ces indices et ça m’a un peu coupé dans mon élan. Pour moi, ils prennent sens trop rapidement. A peine énoncé, et déjà, le mystère de l’indice donné est résolu.
J’aurais préféré les voir avec une taille “moindre” pour une première apparition, puis s’étioler un peu plus et plus longtemps dans le récit afin de créer un réel suspens et d’enfin, prendre sens. (je pense notamment à l’unique conversation à propos d’un certain duc, avant que ce dernier ne face déjà son apparition. J’aurais adoré qu’il y ait plus de rumeurs, d’agitation autour de ce personnage avant de faire sa connaissance. Ou cette première “réunion” qui en dévoile beaucoup trop pour une première.)
Mais une fois cette petite maladresse (toujours à mes yeux) du début dépassé, j’étais dans le cœur de l’action, mon attention en alerte. Car même s’ils sont visibles, les indices ne sont pas laissés au hasard et mènent tous vers une piste sensée.
Dans son ensemble, ce roman est un très beau bouquet d’actions, de romance, de sombres secrets, d’aventures et de suspens, le tout ficelé avec une homogénéité maîtrisée !
M.G. LeFloch ne perd pas son temps, enchaîne mystère et intrigues, jongle entre actions et explications.
De plus, les actions principales, ces obscurs “clans secrets” prennent place au cœur d’un Paris du XIXème siècle dont la description et l’ambiance historique sont faites avec beaucoup de finesse et d’agilité, offrant une “scène de théâtre” impeccable au récit. (Bye-bye Londres ! Ca fait plaisir de lire une romance historique prenant place dans notre belle capitale). Les petits détails parsemés par-ci par-là nous plongent sans difficulté dans l’époque voulu et sans trop faire “étalage de connaissance”.
Décor, personnages, actions, descriptions… Tous les aspects du roman ont été travaillés avec minutie et le résultat est vraiment attrayant.
J’ai également bien aimé les personnages, principaux comme secondaires – qui amènent leur lot d’intrigues et de suspens. Comme pour le reste du roman, chaque personnage a son rôle à jouer et le fait avec une précision de faits et gestes incroyable. Chapeau aux méchants, qui maîtrisent l’art de l’obscur et de la dissimulation.
Esther, notre héroïne “badass” façonnée de courage, porte très bien l’histoire sur ses épaules. Ce côté “Mulan” était, là-aussi, très bien travaillé, s’appropriant et se coordonnant à merveille avec les éléments de cette époque. Je l’ai adorée !
J’ai eu juste un peu de mal avec un des personnages secondaires, qui devenait un peu trop lassant (toujours au début de l’histoire) à vouloir convaincre notre héroïne de son amitié et de sa bienveillance. Pour pouvoir compter sur quelqu’un, parfois l’acte se suffit à lui-même et là il dégoulinait de “vous pouvez me faire confiance”… Je l’ai même trouvé un peu suspect… Mais ce n’est qu’un détail subjectif. ^^
Quant à la romance, cette dernière donne du cachet au roman. J’ai bien aimé la manière dont elle a été menée sur l’ensemble du récit. Elle se glisse naturellement, tout en contrôle, amenant cette petite touche magique et de palpitation sans étouffer les intrigues principales. J’aime quand la romance est tel le “Ying et le Yang”, donnant une force supplémentaire à nos héros… Comme, aussi, une faiblesse…
C’est donc une très belle romance historique que propose M.G. LeFloch ! Absolument tout y est pour te faire passer un très bon moment dans ce milieu obscur et secret de Paris. Même la plume minutieuse et réfléchie de l’auteure décrit très bien l’ensemble du récit. Elle savait où elle allait et c’était super agréable de se laisser prendre au jeu.
Je ne doute pas de la qualité de la suite des aventures d’Esther… Vivement le tome 2 !
Un grand merci à MG Le Floch pour sa confiance. 🙂
Conclusion : J’aime… Passionnément !
♥ ♥ ♥
Avis publié en Avril
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Irrésistible Arrogance
Liv Fox
♦ Info : Irrésistible Arrogance est le premier roman de la saga des “Amours Imprévues” dont chaque tome peut se lire indépendamment des autres.

Résumé : Angleterre, 1816
Une union arrangée ? Charles Whitley, Comte de Clarencroft, n’y voit aucun inconvénient. Après tout, un homme de son rang se doit de fournir un héritier à son domaine et d’avoir à ses côtés une maitresse de maison à la hauteur de la tâche. Cependant, quand son oncle avance le nom de Lady Selina Heathfield, le sang de Charles ne fait qu’un tour ! Cette jeune femme est peut-être riche, mais il la déteste farouchement. Et pour cause ! Il a grandi à ses côtés et la connait mieux que quiconque.
De son côté, Selina Heathfield, fille d’un duc et adorée par le Tout-Londres, se fait une joie d’épouser l’homme qu’elle a toujours aimé. Car, pour elle, Charles reste son meilleur ami, il l’a toujours été…
Au programme : désillusions, romance et joutes verbales !
~ AVIS ~
Dans ses remerciements, l’auteure écrit : “J’ose espérer avoir fait honneur à l’époque de Jane Austen (…)” et ma réponse est OUI ! Mille fois OUI ! (tu as la référence 😉 ?)
Liv Fox a un don, celui de t’emmener sans efforts dans l’univers historique où flotte un air de Jane Austen.
J’ai eu plaisir à replonger dans cette époque historique avec “Irrésistible Arrogance” et de retrouver la plume fluide et douce de Liv Fox. Mais je dois admettre, avec un pincement au cœur, que c’est un petit rendez-vous manqué entre ce roman et moi…
Ca arrive, des romans dont les atomes n’ont pas été crochus avec un lecteur (oui, c’est tout nouveau comme tournure d’expression haha), mais ça n’enlève en rien la qualité de la plume, ni les idées originales et captivantes de l’auteur.e. Comme tu l’as sans doute compris, “Irrésistible Arrogance” n’est pas le premier roman que je lis de Liv Fox. J’avais d’ailleurs élu “Rose d’Or” sa romance “historico-romantique” de Noël l’année dernière !
Cette auteure a l’art et la manière de reprendre les codes de la romance “Made by Jane Austen” en y apportant une touche de fraîcheur et de nouveauté, sans la dénaturer. Ses immersions historiques sont raffinées et très naturelles, je m’y plonge toujours sans aucune difficulté et avec ce sentiment pétillant et familier de me retrouver devant un nouveau “Jane Austen” (particulièrement la romance de Noël 2020 et celui-ci). Lorsque j’ai lu le résumé “d’Irrésistible arrogance” j’étais obligée (et terriblement excitée) de le lire !
Aux premiers abords, l’intrigue principale de cette romance resplendie de singularité dans le genre, basée sur des quiproquos, des non-dits, des préjugés et des fausses croyances. Il est vrai qu’à l’accoutumé, ce genre d’intrigue n’a pas pour habitude d’avoir une place d’intrigue principale, mais secondaire voire tertiaire dans une romance. Il s’agit souvent d’une méprise, une maldonne qu’il faut résoudre, la dernière pièce de puzzle à imbriquer dans le tableau, le tout dernier obstacle à surmonter avant le happy ending.
Ici, nos héros sont des amis d’enfance et quand Charles en a conservé des souvenirs amers de cette époque, Sélina, quant à elle, en garde un sentiment opposé. La confrontation promet d’être explosive et, sous la coupe de Liv Fox, romantique à souhait.
Lorsque j’ai donc compris qu’il allait s’agir du fil rouge du roman, j’étais super impatiente ! Je sentais venir les appétissantes joutes verbales à la “Orgueil et Préjugés” (“La danse ! Même si votre partenaire vous semble tout juste passable !“), de regards et de remarques à l’interprétation fourvoyée et subjective … Bref un magma de petites actions succulentes en romance…
… Et ça n’a pas était exactement ça.
En soi, Liv Fox a saisi l’essence exacte de son thème et l’a bien exploité. Nous faisons face à une romance “aime-moi, je te fuis” charmante. Le fil rouge tient debout jusqu’à la fin, mais hélas, au prix fort – à mes yeux – de la longueur et des répétitions…
En effet, hormis cette intrigue principale, le récit manque d’adrénaline. Quelques personnages secondaires agréables prennent vie, l’ambiance historique est incroyablement réussi, mais j’ai eu du mal à avancer et à terminer le roman, je dois bien l’avouer. J’ai eu la sensation que, pour combler l’espace creusé par un fil rouge, certes original mais peu étoffé, on passait un temps infini dans l’esprit des personnages. Leurs réflexions étaient sensées et cohérentes, aucun doute là-dessus, mais elles étaient trop poussées et redondantes. Plusieurs fois j’avais envie de rentrer dans le roman et de dire : “Sélina / Charles, t’inquiète, j’ai compris“.
Ce qui a aussi impacté (toujours selon moi) le rythme du récit. Les cent premières pages sont un poil trop longues à mon goût et c’est là où j’ai commencé à douter de la force de ce genre d’intrigue en fil rouge principal. Sentiment qui ne m’a, hélas, pas quittée de toute ma lecture.
Je dois admettre que l’alternance des points vue était tout à fait approprier dans cette romance, mais il s’y dessinait une ritournelle… manquant d’un peu d’explosion. C’était souvent sous le point de vue de Charles qu’était narrée “une grosse scène” (une action forte qui fait avancer le récit). A chaque fois je me disais “Ca y est !”, pensant que le dynamisme du récit allait changer et en fait… Pas tellement. La suite se constitue de chapitres entièrement dédiés à analyser sous toutes ses formes ce “changement” à travers le point de vue de Sélina, pour ensuite, avoir l’analyse de Charles sous son point de vue, pour que ce dernier fasse un nouveau pas dans l’intrigue et… rebelotte.
Il m’a manqué d’autres intrigues secondaires fortes à accrocher à ce fil rouge (une autre romance parmi les amies de Sélina, comme un peu dans le roman “Emma“, par exemple, ou des scènes “flashbacks” pour appuyer certaines croyances ou pensées des personnages. Seulement une scène est expliquée et j’ai trouvé ça un peu juste pour un ressentiment haine / amour aussi profond) et du pep’s, de l’énergie car le rythme était trop piano pour moi.
La face positive est que nos héros, Sélina et Charles, ont été très bien sculptés ! Le travail autour de leur personnalité est recherché, profond et abouti. J’avais parfois envie de secouer Charles et de lui dire “Mais arrête de tergiverser et va la voir !” . Quant à Sélina, elle m’a fait beaucoup de peine au début, j’avais envie de la prendre plusieurs fois dans mes bras. Ils s’animent ensemble dans une belle cohérence et possède un arc narratif travaillé.
Et vers la fin, mon côté fleur bleue a repris le dessus, ravie de lire le dénouement romantique espéré.
Même si je n’ai pas tressailli face à leur histoire, Irrésistible Arrogance reste une jolie romance où les codes du genre ont été respectés.
De plus, le fil rouge du thème, bien que trop fin à mon goût, a été bien pensé. Je l’avais imaginé autrement en lisant le résumé (calqué sur “Orgueil et Préjugés“, c’est vrai ^^) mais l’option proposée par Liv Fox était convenable et en parfaite adéquation avec la plongée historique “austénienne”.
Ce ne sera pas un coup de cœur pour moi cette fois-ci, les longueurs et les répétitions ont fait trop d’ombre à l’intrigue et je l’admets, m’ont un peu ennuyée…
Ceci-dit, je ne remets pas en question la plume de Liv Fox et ce sera partie remise pour un autre roman de la série “Amour imprévus“
Un grand merci à Liv Fox pour sa confiance ! 🙂
Conclusion : J’aime… Beaucoup
♥ ♥
Avis publié en Mai
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Les entrevues d’une demoiselle à marier
Laurence Lopez Hodiesne

Résumé : Angleterre, Régence
Alors qu’elle se rend à un bal pour ses débuts dans le monde, lady Loyse Monty rencontre un gentleman écossais lord Cédric Mc Pherson. Tous deux possèdent un point commun : ils ne souhaitent absolument pas se passer la bague au doigt.
Une belle relation d’amitié se noue aussitôt entre les jeunes gens.
Par malheur, une ombre plane sur la demoiselle.
Sa mère poursuit un but bien précis, celui de la marier au premier prétendant riche et titré qui voudra bien d’elle…
~ AVIS ~
Mais quelle adorable lecture ! “Les entrevues d’une jeune fille à marier” est une mignonne romance historique, très douce et finement brodée de romantisme.
L’ambiance générale du récit est des plus familiers aux fans du genre puisque nous sommes plongés à l’époque de Jane Austen (même Loyse, notre jeune héroïne, lit et aime cette auteure ^^).
Mais pas mal de recherches ont été faites pour rendre ce décor de “Régence” encore plus parlant et immersif. Des bals, des rencontres fortuites, un rendez-vous à Hyde Park ou pour le thé, une maison de campagne… Le package est complet, pour notre plus grand plaisir !
Evidemment, l’histoire d’amour est mon coup de cœur de cette histoire ! Je pense même que cette romance “friends to lovers” est à l’origine de la douceur du récit. Une jolie histoire d’amitié qui se mue en amour à l’ombre de la conscience de nos héros (je m’en mordais les doigts de ne pas pouvoir entrer dans le récit et leur dire “Mais tu l’aimes !” haha)
Merci à Laurence d’avoir narré une romance où tout n’est pas question d’attirance physique ni de relations charnels à tout bout de champ. Merci d’avoir mis en exergue ces sentiments qui naissent au détour d’un regard ou d’une conversation; la volonté d’être aux côtés de cette personne au moment où l’on s’y attend le moins… Bref que l’esprit peut aussi attirer / être attirant que le physique.
Et le petit plus : une seconde histoire d’amour se faufile en arrière plan…
Attention, même si je parle de “douceur”, le rythme n’en est pas “plan plan” pour autant ! Je me souviens m’être prise au jeu rapidement et d’avoir fait défiler les pages s’en m’en rendre compte. L’auteure a réussi à trouver de quoi alimenter son récit de retournements de situation, d’un méchant, d’obstacles (connus certes, mais inévitablement présents à cette époque) et de révélations sans pour autant dénaturer l’ensemble.
Et cerise sur le gâteau, une mini touche de fantastique ! Si, au début, j’avais peur du décalage que ça pouvait créer avec le reste du récit, force est de constater que le mélange est réussi. J’ai même fini par l’apprécier et la vouloir plus présente dans le récit.
En résumé, l’ensemble m’a conquise ! A part une légère incohérence détectée, je n’ai rien à redire au récit. Tous les aspects de cette romance sont en pure harmonie, portés sur cette note de douceur.
Un vrai plaisir à lire !
La plume… douce (tiens, tiens) et délicate de Laurence a été une belle découverte et je serai partante pour une autre histoire de sa part.
Merci à l’auteure pour sa confiance et l’envoi de son roman. 🙂
Conclusion : J’aime… Passionnément !
♥ ♥ ♥
Avis publié en Septembre
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Pluie de Jasmin
Nathalie Zanon

Résumé : En 1938 au sud est de l’Inde, une jeune infirmière française à l’esprit volontaire, débarque après un long voyage .
Aurélia vient aider son père, pharmacien colonial à l’hôpital de Pondichéry, alors sous administration française.
Elle y découvre une ville partagée entre deux mondes, la « ville blanche », et la « ville noire », où elle va vivre immergée entre deux cultures ; L’une coloniale auprès de sa famille, et l’autre, indigène et inconnue dans laquelle elle va rencontrer un jeune médecin voué à la cause des plus pauvres.
Son destin va s’écrire en pleine période troublée, alors que loin de là en France, la guerre éclate…
~ AVIS ~
Je pourrais résumer cette histoire en une simple phrase : “Une très belle histoire d’amour se déroulant en Inde à la fin des années 30”.
Malgré les qualités indéniables que possède “Pluie de Jasmin“, il m’a manqué des éléments forts pour transformer cette romance en un coup de cœur. Avec un fond historique pareil, et toute la perspicacité, la fluidité et la finesse de la plume de Nathalie Zanon, j’imaginais une histoire beaucoup plus grande.
Je commence avec la découverte de cette Inde historique, véritable carte postale olfactive et visuelle ! Les paysages, les senteurs, les conditions de vie, les faits historiques… L’auteure a dû faire pas mal recherches et le résultat permet une immersion réussie. Sa plume est tellement douce que les informations glissent naturellement. Nathalie Zanon n’en fait pas des tonnes et sait quel aspect mettre en relief au bon moment.
Le voyage dans le temps et l’espace est total et pour cela, bravo à l’auteure !
Quant à la romance, c’est une pure beauté qui scintille de féerie romantique. Elle virevolte autour de nos héros et les provoque gentiment. Suivre les prémices de la relation qui se noue entre nos deux héros (que je shippais bien, au passage) et les voir tomber amoureux étaient un très joli spectacle. Leur belle personnalité, assez franche et aux contours délicats, a beaucoup joué. Ils étaient bien construits et c’est une recette sine qua non pour qu’une romance fonctionne bien.
Leur histoire était douce et enivrante.
Mais j’ai trouvé le temps long.
Dans les descriptions de l’Inde, j’ai volontairement omis d’aborder les personnages secondaires pour mieux en parler ici. En effet, ils sont très utiles dans la caractérisation de l’époque historique décrite, avec, d’un côté, les “colons”, ces Anglais et Français venus s’installer en Inde, et de l’autre, les autochtones. Les différences sont grandes, parfois douloureuses à remarquer mais l’auteure a réussi à amener le sujet discrètement et sans heurts.
Malheureusement, ils ne servaient qu’à embellir l’aspect historique et non pas le récit en lui-même. Ils n’ont pas eu de grands rôles à jouer et c’est bien dommage… A eux tous, ils auraient pu s’animer en une fresque historique sensationnelle, devenir de grands animateurs de faits et d’actions (bonnes comme mauvaises) qui auraient eu le bénéfice de créer des intrigues secondaires (inexistantes, à mon goût) et dynamiser le rythme. Le contexte historique auraient pu les amener à faire beaucoup, beaucoup plus dans l’histoire, notamment (et surtout !) dans la romance.
Car le “petit” hic de la romance, c’est que tout va trop bien.
Rien ne vient heurter le bonheur de notre couple principal et pour une intrigue principale, ce n’est pas assez. Il n’y a pas eu de quoi les bousculer, du suspens pour les faire douter, des obstacles à surmonter…
Il y a eu des tentatives, mais trop fragiles et timides. Elles sont soit restées à distance du couple, soit vite été balayées. Avec plus d’ampleur, elles auraient rendu la romance plus vivante et audacieuse.
Je ne suis pas contre une histoire d’amour où ” tout se passe bien” mais dans ce cas, je trouve qu’il faut contrebalancer avec d’autres intrigues secondaires pour maintenir l’intérêt. Et c’est là où, pour moi, les personnages secondaires auraient dû rentrer en scène et que les secrets dévoilés auraient dû jouer un rôle plus conséquent.
Le soufflet n’a donc pas pris avec moi. Je me suis un peu ennuyée tout le long du récit et n’ai pas été avide de découvrir la fin (puisqu’il n’y avait pas trop de suspens). La forme du récit possède quelques petits couacs (des coquilles, une incohérence au début du roman).
Mais malgré tout, je trouve que Nathalie Zanon a une très jolie plume. L’histoire d’amour m’a touchée et j’ai été transportée sans difficultés en Inde. “Pluie de Jasmin” n’a donc pas été un coup de cœur, mais j’ai vu défiler plusieurs chroniques louant ses points positifs, alors n’hésite pas à te faire ton propre avis.
Je remercie Nathalie Zanon pour sa confiance et l’envoi de son roman. 🙂
Conclusion : J’aime… Beaucoup
♥ ♥
Avis publié en Octobre
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Tourments, tome 1 : Quand survient le crépuscule
Emy Luca

Résumé : Décembre 1859.
Anna Morgan et Justin Hamilton se rencontrent à Londres alors que de vives tensions politiques secouent l’Amérique.
Leur attirance est immédiate mais interdite du fait de leur origine et des préjugés de chacun.
Justin et Anna pensaient ne plus se revoir.
Mais alors que débute la guerre de Sécession, le destin va en décider autrement, les condamnant tous deux à un choix impossible.
~ AVIS ~
Je m’attendais à une de ces romances historiques romantiques, teintées de bals, d’œillades timides et de déclarations enflammées. Une ballade onirique aux douces promesses de joie, d’amour, de papillons et de cœurs qui s’envolent.
En réalité, “Tourments” se compose d’un beau mélange de tout ça… et bien plus encore. J’étais très, très loin de la puissance de l’imagination d’Emy Luca, de la délicatesse de sa plume et surtout, de l’implacable véracité historique dont elle a agrémenté sa romance.
Ce premier tome m’a tout simplement bouleversée.
Nous sommes à l’aurore de la guerre de Sécession, à cette époque où l’esclavagisme était état de fait dans le sud des (futurs) Etats-Unis. Impossible de ne pas faire le rapprochement avec “Autant en emporte le vent” de par l’époque et surtout, de par Anna, l’héroïne. Elle m’est apparue armée du même caractère, du même courage et du même aplomb que Scarlett O’Hara, si ce n’est qu’elle est dotée de plus d’humanité (et moins de “c*nnasse attitude” – Sorry Scarlett). Dès qu’elle prononçait le mot “Yankee“, j’imaginais sur les traits d’Anna, la même fureur et moue de dégoût que Vivian Leigh. Sa vivacité d’esprit, son intelligence, sa résilience m’a fait l’adorer d’autant plus. Même si elle m’agaçait à certains moments, à camper fièrement sur ses positions, cette ténacité faisait partie de sa personnalité et la rendait complète.
Elle porte le roman avec beaucoup de charisme et son arc narratif est très bien mené.
Emy Luca s’est muée avec courage et intelligence dans la peau de ces sudistes, dont les mœurs et les coutumes nous paraissent, de nos jours, complètement inhumaines. Il en fallait de la bravoure pour qu’Anna dise haut et fort, sans paraître dénuée d’humanité et sans la transformer en antagoniste, son point de vue, son attachement à ses us de sudiste et à ses esclaves, surtout face au nordiste convaincu qu’est notre héros Justin.
La romance m’a totalement hypnotisée. J’ai été happée par cette terrible attirance qui poignarde nos deux héros et attendais avec fébrilité les scènes où ils se jaugent, se plaisent, s’attaquent et s’accrochent. Et lorsque cette attirance se transforme en amour de manière vive, brutale, profonde, j’ai complètement fondue.
Cette guerre qui les sépare et qui deviendra leur principal obstacle, obstrua leurs pensées et leur bon sens.
Nord et Sud.
Justin et Anna.
Jusqu’au bout du bout, cette guerre arbore le rôle d’un personnage intransigeant : le parfait méchant. Arriveront-ils à s’aimer ? Malgré leurs divergences et leur caractère ? Malgré la séparation, l’angoisse, les quiproquos, les non-dits, les traumatismes ?
J’ai aimé la parure historique offerte, cette franchise dans les propos, ces paysages, ces personnages, ces avancées technologies, ses meurs et coutumes d’époque, cette romance si belle et épineuse… J’ai lu ce premier tome à la vitesse lumière tant j’étais envoûtée.
La plume de l’auteure est fine, agréable et virevoltante.
La peinture représentant cette époque est complète L’immersion est sincère, noble, sans chichis.
Mon tout petit bémol sur le fond concerne une romance secondaire. Emy Luca nous offre des bribes d’une histoire d’amour appétissante, et j’ai été très, (très , très) frustrée d’en avoir eu que de petites miettes. J’en veux à l’auteure de l’avoir gardée autant dans l’ombre, hahaha. (mon cœur d’artichaud voulait tellement en savoir plus ! Mais peut-être que, dans une suite… ?)
Le second se loge dans la forme. Plusieurs fois, j’ai eu l’impression que certaines informations étaient répétées. Un personnage énonçait quelque chose à un autre, il se passe quelque chose. Et ensuite le personnage B apprend la même info, alors que A lui avait déjà dit au préalable.
Bref, trois fois rien qui ne m’ont pas empêchée de passer un excellent moment de lecture et d’avoir un coup de cœur pour ce tome 1. Vivement la suite !!
Un grand merci à Emy Luca pour sa confiance 🙂
Conclusion : J’aime… A la folie !
♥ ♥ ♥ ♥
A suivre…
La Romantique éperdue ♥
Ouah, c’est une des plus belles chroniques qu’on m’ait faite. Je ne sais pas si tu écris des livres, toi aussi, mais tu as une plume magnifique <3
Je crois que je vais me faire un livre d'or pour mettre toutes les belles chroniques que j'ai eues.
Des fois, en tant qu'auteur, on a des doutes. Soit parce qu'on a reçu une critique un peu négative, soit pas qu'on a lu un livre qu'on trouve magnifique (mais qu'on n'a pas écrit). Des fois, je me dis que ce que j'écris est nul. Mais quand je lis une chronique comme la tienne, ça me redonne courage, et je me dis que j'ai rendu heureuse au moins 1 personne et que ça vaut le coup <3
Merci beaucoup.
Et très bonne idée de mettre 2 livres sur le même thème en même temps, ça permet de découvrir d'autres auteurs. J'ai rajouté le livre de Camille Jullien à ma liste 🙂
Wow, merci infiniment pour ce si joli message ♥
C’est très gentil d’avoir pris le temps de déposer un commentaire ici, merci beaucoup !
Oui j’écris dans mon coin pour le moment et ton compliment me va droit au cœur. Je comprends ces moments de doutes et le Livre d’Or, en ce sens, est une très bonne idée ! J’en ai vu beaucoup sur les différents sites, je pense qu’il y a de quoi noircir les pages 😉 ! Tu le mérites, c’était un super moment lecture.
Je suis ravie que “Comme un murmure” t’ait tapé dans l’œil. 😉
A bientôt,
Flavie
Un avis absolument sublime et tellement complet!!! Je suis tellement ravie que le roman t’ai plus, et cette chronique m’a subjugué ! Tout est dit, les bons comme les mauvais côtés, et aucun point n’est oublié, de l’intrigue aux personnages, en passant par les décors.
Merci à toi de l’avoir lu et de le mettre si bien en avant 💜😘
Merci beaucoup d’avoir pris le temps de déposer un commentaire ici aussi 🙂 !
Je suis touchée par ton retour, merci pour ta bienveillance. J’espère qu’il convaincra les lecteurs.trices qui passeront par là 😀 !
Je t’attends pour le tome 2 😉
A bientôt !
Je ne sais pas quoi dire de plus que la dernière fois.
C’est encore une très belle chronique. Tu as bien su cerné l’ambiance, les personnages, tout, et ça me fait énormément plaisir.
Pourrais-tu me préciser les scènes où tu as trouvé des longueurs (j’aimerais éviter pour la prochaine fois de faire la même erreur) ?
J’espère qu’on se retrouvera bientôt pour un tome 3 (ou pour, peut-être un autre genre ?)
À bientôt <3
Merci à toi de m’avoir refait confiance pour la suite de tes romans 🙂 !
Je passe de très bons moments en compagnie de tes personnages et de ta plume.
Avec un immense plaisir pour un tome trois 😉
A très vite !
Merci encore à vous, Flavie, pour cette très belle chronique détaillée et complète. Des chroniques comme celles-ci nous donnent envie de continuer dans l’aventure littéraire, car vous avez très bien cerné le roman, ce dont je suis reconnaissante. J’espère de tout cœur vous confier le nouveau bébé une fois qu’il sera sorti.
À bientôt😊
Merci beaucoup Laurence d’avoir pris le soin de laisser un si joli commentaire par ici. Votre message me touche, merci beaucoup !
Je signe avec plaisir pour votre prochaine “aventure littéraire” 😉
A très vite 🙂
[…] en commençant cette romance. La sensation de redondance vécue lors de ma lecture d’ “Irrésistible Arrogance” m’est restée en mémoire. Mais finalement, rien à signaler et je pense […]
[…] Sur cet article, tu découvriras mes découvertes livresques “Romance Historique” grâce aux Services de presse, lues en 2022.Pour voir la partie 1 (2020), c’est ici : 👑 et partie 2 (2021), par là : 👑 […]